TPE : salariés et patrons rejettent les syndicats

Salariés et patrons de TPE rejettent dans leur majorité les instances représentatives des salariés, révèle un sondage Fiducial. Ainsi, pour 64 % des salariés et 75 % des patrons de TPE, l'instauration d'institutions représentatives du personnel n'améliorerait nullement la qualité du dialogue. Elle serait au contraire contre-productive. Cela serait d'autant plus vrai si elle elle se traduisait par un recours à un tiers extérieur, méconnaissant l'entreprise et à ce titre illégitime.
Pour la signature d'accords d'entreprise mettant en place de nouveaux dispositifs sociaux ou adaptant la réglementation, la solution idoine est donc, selon 58 % des salariés interrogés, d'opter pour une discussion entre collègues puis une décision par référendum.
Concernant l'abaissement de 11 à 6 salariés du seuil de désignation d'un délégué du personnel dans les entreprises, les chefs d'entreprise de 6 à 10 salariés sont 66 % à s'y opposer, invoquant entre autres une démarche inutile couplée à des risques de perte de temps et de coûts supplémentaires.
On voit donc que salariés et patrons de TPE sont réellement sceptiques quand à l'utilité de syndicats dont ils s'accordent à dire qu'ils manquent en outre de représentativité. Une information cruciale alors même que le gouvernement s'inquiète que la loi sur la représentativité du 20 août 2008, définissant la liste des syndicats dits représentatifs au niveau interprofessionnel, ne puisse s'appliquer à l'échéance prévue, en 2013, faute d'un accord des partenaires sociaux  sur le mode de représentation des salariés dans les TPE.

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