Avec WeSave.fr, Anatec humanise les robo-advisors

Avec WeSave.fr, Anatec humanise les robo-advisors A la différence des autres offres de gestion de portefeuille en ligne en France, sur cette plateforme, l'algorithme n'est pas roi.

Anatec ne s'en cache pas, l'offre commerciale qu'elle a lancée ce mardi 19 avril ne correspond pas en tout point à la description qui est faite des robo-advisors.

Certes, il y a des similitudes entre sa plateforme, Wesave.fr, et celles des autres fintechs qui proposent des solutions de robo-advisoring en France, c'est-à-dire de gestion de portefeuilles en ligne avec peu d'intervention humaine. D'abord, tout, de la première approche à l'accompagnement, en passant par la souscription de l'offre – un contrat d'assurance-vie individuel assuré par Suravenir, baptisé WeSave Patrimoine – peut se faire à distance, grâce, notamment, à la signature électronique.

Sur Wesave.fr, les épargnants ont accès à un conseiller en gestion de patrimoine dédié

Autre point commun : des tarifs moins élevés que ceux pratiqués dans les réseaux traditionnels, avec 0,7% par an au titre des frais de mandat – WeSave Patrimoine inclut en effet une gestion déléguée sur une centaine d'unités de compte, principalement sur fonds indiciels (ETF) – 0,6% par an au titre des frais de gestion du contrat et 0,2% par an en moyenne de frais liés aux ETF.

Les études d'impact ainsi que l'ensemble des vues sur les classes d'actifs disponibles dans l'interface pour les souscripteurs la rapprochent également des robo-advisors, tout comme la forte dimension technologique. "La technologie de risk management utilisée pour les allocations stratégiques, qui correspondent aux profils d'épargne de long terme, et les allocations tactiques au sein des classes d'actifs, qui permettent un ajustement en continu en fonction des conditions de marché, a été lauréate du concours mondial d'innovation 2014", lance Zakaria Laguel, directeur général et co-fondateur d'Anatec.

Mais des divergences existent. L'épargnant peut définir son profil, parmi les 10 disponibles, en répondant à un questionnaire, mais il peut aussi, pour cela, passer par un conseiller en gestion de patrimoine (CGP). C'est même le mode d'entrée en relation préconisé par Anatec qui compte 16 personnes dans ses équipes (un nombre qu'elle prévoit de doubler d'ici fin 2017), dont 7 habilitées à prodiguer du conseil.

Mais alors, pourquoi ne pas se contenter de faire appel à un CGP traditionnel ? Selon la start-up, c'est son équipe de gestion intégrée, composée d'experts en gestion d'actifs et d'experts des produits indiciels, qui fait la différence.

Le ticket d'entrée est fixé à 10 000 euros

Autre élément différenciant par rapport aux robo-advisors déjà lancés dans l'Hexagone : un ticket d'entrée plus élevé, fixé à 10 000 euros. C'est que la cible d'Anatec est un peu différente de celle visée par ses semi-concurrents. Wesave.fr s'adresse en effet uniquement aux CSP+ de 35 à 65 ans qui affichent un patrimoine financier supérieur à 100 000 euros. Car, et la fintech insiste sur ce point, c'est un accompagnement patrimonial en ligne qui est proposé, et non un simple conseil digital pour la constitution d'une épargne. Parmi les services proposés aux épargnants, donc, figure la disponibilité de leur conseiller, qui pourra être joignable sur son téléphone mobile. Et pour ceux dont la situation patrimoniale est complexe, Anatec envisage d'ores-et-déjà de nouer des partenariats avec des cabinets spécialisés et, en fonction de son ampleur, d'offrir la prise en charge de cette expertise à ses clients, a avancé Jonathan Herscovici, président et co-fondateur de la plateforme.

Anatec, qui vise les 20 000 clients à l'horizon 2020, ne compte pas s'arrêter là. Elle prévoit déjà de lancer un contrat de capitalisation, là encore avec Suravenir, ainsi qu'un PERP, un contrat d'assurance-vie orienté vers les SCPI et un contrat d'assurance-vie luxembourgeois. Si l'entreprise a à cœur de renforcer ses liens avec cet assureur, elle n'exclut pas, pour autant, de se rapprocher d'autres acteurs qui, comme Spirica et Generali, ont un pied dans le digital.

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