5 conseils à suivre pour investir dans la blockchain

5 conseils à suivre pour investir dans la blockchain Questions à se poser, secteurs à cibler… Des professionnels de la finance expliquent comment reconnaître le prochain Ethereum.

S'il y a bien une chose de sûre en matière d'investissement, c'est qu'il ne faut jamais avoir de certitude. Rien n'indique en effet au parieur qu'il mise sur le bon cheval. Ou alors, si tout le monde se rue sur la même monture que lui, c'est signe qu'il a probablement raté le coche. Cela étant, observer une certaine ligne de conduite permet de maximiser ses chances de réaliser un bon investissement.  Voici donc les conseils que les professionnels de la finance exhortent à suivre pour investir dans la prochaine blockchain à succès.

Conseil n°1 : n'investir que dans ce que l'on comprend

"N'investissez que dans ce que vous comprenez." Bien que tenu entre autres par le gourou de la finance Warren Buffett, le propos peut paraître trivial. Mais son respect ne s'en avère pas moins nécessaire. Surtout dans un environnement aussi technophile que celui de la blockchain.

Conseil n°2 : s'assurer qu'il y ait un véritable cas d'application de la blockchain derrière le projet

Attention aux effets de mode : ce n'est pas parce qu'une entreprise se réclame de la blockchain qu'elle mérite votre financement. Alors avant de mettre la main au portefeuille, mieux vaut s'assurer que le projet qu'elle entend mettre sur pied corresponde bien à un cas d'utilisation "viable" de cette nouvelle technologie. "Nous avons vu beaucoup de sociétés qui parlent d'ICO ou de blockchain dans leur slogan sans envisager pour autant de véritables applications pour la technologie, regrette George Damouny, partner de l'accélérateur Plug and Play Tech Center. Même si la blockchain constitue une technologie de pointe, lorsque l'on investit dans ce type de sociétés, un grand fossé sépare généralement celles qui ont réussi et toutes celles qui ont échoué."

Conseil n°3 : se renseigner sur l'équipe qui porte le projet

Est-il besoin de rappeler, si peu de temps après la période de liesse footballistique qui a emporté l'Hexagone, que la composition des équipes joue un rôle primordial dans la réussite d'une entreprise ? Se renseigner sur les hommes et les femmes qui portent un projet que l'on envisage de financer est capital, d'autant plus lorsque celui-ci n'en est encore qu'à ses balbutiements. "Ont-ils l'expérience, les compétences et la personnalité nécessaires pour transformer l'essai ?, s'interroge George Damouny. Il est difficile de percer pour les start-up. Ça l'est encore plus lorsqu'elles introduisent de nouvelles technologies sur le marché."

Conseil n°4 : miser sur des marchés où il y a historiquement beaucoup d'intermédiaires

La sécurisation des échanges constitue la raison d'être des smart-contracts qui tournent sur la blockchain. Ces contrats intelligents s'auto-exécutent à partir d'un seuil prédéfini (une date, un montant ou tout autre événement authentifié) et sans l'intervention d'un tiers. Les transactions sont inscrites, par blocs, dans un registre qui, généralement, est public. Elles sont donc transparentes et traçables dans la limite de l'identité des parties prenantes, jamais révélées. "On peut tout à fait imaginer une application de la blockchain pour le dossier médical, auquel le patient accorderait un accès permanent à son médecin traitant puis, au coup par coup, aux spécialistes qu'il serait amené à consulter en cas de problèmes", se projette Didier Le Menestrel, PDG de La Financière de l'Echiquier.  Et il existe pléthore de terrains de jeux à fouler pour qui comprend la nécessité de répondre aux nouveaux besoins des professionnels comme des clients finaux. "Nous nous penchons énormément sur la technologie qui peut aider les secteurs de l'assurance et de la banque grâce à l'utilisation de registres immuables et de smart-contracts, ainsi qu'à des applications grand public", confie George Damouny.

Conseil n°5 : allier l'utile à l'agréable

A défaut d'avoir la garantie de faire fructifier son patrimoine, un investisseur peut toujours ressentir la satisfaction d'avoir soutenu un projet qui lui tenait à cœur. "Ce type d'organisations décentralisées constitue l'endroit idéal pour traiter de vrais sujets de société, de transition du monde, davantage que de sujets microéconomiques, de sujets de niche", estime Philippe Rodriguez, d'Avolta Partners. La banque d'affaires française spécialisée dans les entreprises technologiques a lancé cette année un club d'investissement, Volta ICO Syndicate, permettant à des professionnels d'acquérir des tokens lors des phases de pré-ICO. "On peut désormais s'autoriser à être ambitieux, à vouloir lutter contre la pauvreté dans différents endroits du monde. L'infrastructure technologique permet aujourd'hui de répondre à des problématiques que, jusque-là, la technologie ne permettait pas de résoudre." A bon samaritain…