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L'intervention chirurgicale vise
à faciliter l'écoulement de l'humeur aqueuse
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© SNOF
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Le traitement du glaucome fait appel à la chirurgie, plus précisément
à la sclérectomie dite "non perforante" (car le globe oculaire n'est pas
ouvert). Cette opération est pourtant très délicate, car le chirurgien
opère sur des surfaces microscopiques.
Elle consiste à créer une nouvelle voie
d'évacuation de l'humeur aqueuse. Après avoir disséqué un volet scléral (dans
le blanc de l'il), il accède au trabéculum afin de permettre à l'humeur aqueuse
d'être correctement évacuée. Les volets de la sclère et de la conjonctive sont
ensuite suturés pour éviter les "fuites" d'humeur aqueuse.
La trabéculectomie (technique similaire) est préconisée pour les
glaucomes à angle fermé. Elle nécessite une ouverture de l'il (trou
dans l'iris) et augmente donc théoriquement les risques de complication. En outre,
elle peut entraîner une cataracte, comme toute opération intra-oculaire.
C'est pourquoi on en profite souvent pour retirer la cataracte en même temps chez
le sujet âgé.
Parmi les risques de complications post-opératoires figurent un coulement insuffisant
ou excessif, ou une mauvaise cicatrisation. Une surveillance constante est donc
obligatoire.
Correctement réalisée, cette opération donne d'excellents résultats dans 90% des
cas. Mais le canal irido-cornéen peut se reboucher après un certain temps, nécessitant
alors une ré-opération.