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La presbytie entraîne une perte
de l'accomodation, c'est-à-dire de la capacité de l'il à passer d'une vision
de près à une vision de loin. |
La presbytie est certainement le marché d'avenir pour la chirurgie réfractive.
Rien qu'en France, 700 000 personnes sont concernées, et ce chiffre ne devrait
qu'augmenter avec le vieillissement de la population. Car ce trouble apparaît
généralement après 40 ans : le cristallin perd peu à peu son élasticité, et à
une diminution progressive de la contraction des muscles ciliaires, rattachés
à ce dernier.
On ne connaît pas exactement les causes de cette déficience. Elle pourrait être
due à une fatigue des muscles ciliaires qui n'étirent plus assez le cristallin,
ou à un grossissement du cristallin lui-même, entraînant une diminution de la
tension des muscles ciliaires. Les presbytes en sont généralement réduits à porter
des verres "progressifs".
Traitements
Il existe deux méthodes principales pour traiter la presbytie. La première dite
"monovision" consiste à dédier un il à la vision de près et un autre à la vision
de loin. Dans ce cas, on peut envisager la pose d'
implants
intra-oculaires ou
le
Lasik. La deuxième utilise la multifocalité, dans laquelle chaque il peut
accomoder à la fois la vision de près et de loin. Enfin, il est possible de combiner
les deux méthodes.
Aux Etats-Unis, de nouvelles techniques sont en cours d'évaluation. Certains chirurgiens
essayent par exemple d'allonger le cristallin en insérant des implants qui étirent
les muscles ciliaires. Autre possibilité : inciser le cristallin pour qu'il se
remette en avant et tire à nouveau sur les muscles. Même si elle a déjà été validée,
cette opération est douloureuse et le retour à la normale prend plusieurs semaines.
De plus, les mécanismes d'accommodation restent mal connus et les résultats sont
donc incertains.