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On utilise un aberromètre avant
chaque intervention au lasik pour établir un profil exact de l'il à traiter.
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© Zywave Bausch & Lomb
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Les derniers progrès de la chirurgie occulaire nous viennent de
l'astronomie.
Comme les lunettes d'observation, l'il humain présente des irrégularités imperceptibles,
propres à chaque individu. Ces défauts, appelés "aberrations optiques", expliquent
que l'acuité visuelle soit généralement limitée à 10 ou 12 dixièmes, alors que
l'il humain pourrait théoriquement atteindre les 20 ou 30 dixièmes, compte tenu
de la densité des cellules réceptrices de la rétine.
Pour mesurer ces aberrations, on analyse le "front d'onde" à l'aide d'appareils
sophistiqués. Pour simplifier, disons qu'une source lumineuse émet dans toutes
les directions, sous forme d'un cercle dont le diamètre reste constant. Lorsque
le front d'onde traverse l'il qui comporte des aberrations, on peut visualiser
ses déformations, un peu comme un sonar.
On pensait grâce à cette technique pouvoir obtenir un il "parfait"
et une acuité visuelle maximum. Mais ce n'est pas si simple.
D'abord, certaines
aberrations servent par exemple à évaluer la profondeur
de champ.
Deuxièmement, notre cerveau s'est plus ou moins adapté à ces défauts,
et on peut très bien avoir une excellente vue même avec des irrégularités. Enfin,
il ne faut pas négliger que l'opération elle-même entraîne de nouvelles abérrations.
L'abbérométrie est donc réservée aux abérrations dites "d'ordre supérieur" (comme
l'astigmatisme irrégulier). On réalise une empreinte de la cornée puis on rentre
ces données dans l'ordinateur qui pilote le laser. Les effets secondaires (halos,
éblouissement, diminution de la sensibilité aux contrastes) sont ainsi diminués.