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Nadia Tahir
Secrétaire
Cimis |
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Nadia Tahir
"Il faut garder à l'esprit que le panel de handicap est très large"
Cimis, société spécialisée dans la compensation du handicap, dresse la liste des outils informatiques disponibles pour améliorer le quotidien des personnes handicapées salariées.
08/09/2006 |
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JDN
Solutions. Vous éditez des logiciels et construisez du matériel spécifiquement adapté pour les personnes handicapées. Quels sont les handicaps pris en compte par vos produits ?
Nadia Tahir. Nous travaillons dans la gestion du handicap pour les non voyants et les malvoyants ainsi que tout type de handicap moteur. Nous travaillons avec les particuliers, les centres médicaux et hôpitaux, l'éducation nationale.
Concrètement, quelles aides proposez-vous pour compenser le handicap ?
Il s'agit d'alternatives et chaque handicap demande une solution bien particulière. Nous travaillons dans l'aide à la communication en proposant des systèmes vocaux, des claviers mono-manuel. Il existe également des guides de doigts pour limiter les tremblements.
Dans le cas du handicap visuel, il est plus facile de le compenser car un logiciel va répondre à tous les besoins. Pour les malvoyants, des logiciels de grossissement permettent de redimensionner les caractères jusqu'à 36 fois. Il est par ailleurs possible de changer les combinaisons de couleurs à l'écran et d'obtenir un retour vocal de tout ce que l'on a saisi.
Y a-t-il des adaptations possibles sur le poste de travail pour faciliter le confort de l'utilisateur ?
Oui, il existe des souris adaptées comme les TrackBall, les joysticks ou des souris à touche. Si une personne rencontre des problèmes de mobilité, nous proposons des fauteuils ergonomiques concus en fonction des besoins de l'utilisateur à partir d'une sélection d'options. Le bureau devra être réglée au besoin en hauteur.
Pour les non voyants, les personnes s'orientent soit vers le bloc note, soit vers une plage braille. Dans le cas du bloc note, il s'agit d'un ordinateur capable d'enregistrer des notes prises en braille, comme si vous aviez ouvert un fichier texte sur votre ordinateur.
Toujours dans le cas de personnes non voyantes, il existe des logiciels qui permettent d'avoir un retour vocal sur ce qui s'affiche à l'écran.
Nous proposons enfin des machines de lecture capable de déclencher la lecture d'un document dactylographié. Il suffit de scanner un document pour que la lecture commence, sans forcément avoir allumé son ordinateur.
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 Il ne faut pas oublier les versions d'évaluation pour se faire une idée du produit" |
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Combien coûtent ces équipements ?
Le logiciel Zoomtext de grossissement des caractères pour les malvoyants coûte 550 euros TTC. Le prix d'un clavier mono-manuel
varie de 475 à 2 175 euros TTC. Un bloc note braille se situe entre 6 595 et 11 910 euros TTC, tout dépend des options choisies.
Comment obtenir les financements nécessaires ? A quel délai faut-il s'attendre ?
Une personne qui travaille dans le privé pourra obtenir de l'aide de la part de l'Agefiph, et une personne du public s'adressera à son ministère. Jusqu'au collège, les enfants peuvent obtenir une aide du rectorat mais ce dernier reste propriétaire du matériel. Enfin pour un lycéen ou une personne indépendante, il faudra faire appel à la maison du handicap qui centralise toutes les demandes d'aides et constitue les dossiers.
Le temps de réaction entre la demande et l'obtention d'une aide peut être très rapide ou très long, tout va dépendre de la charge de travail. Cela va de quelques jours à parfois plus d'un an.
Quels conseils donneriez-vous à une personne ou une entreprise souhaitant se lancer dans une démarche d'équipement ?
Il faut se renseigner auprès de son département pour connaître les associations d'aide aux personnes handicapées. Très souvent, il existe des organismes spécialisés. La Fidev par exemple, réalise pour les déficients visuels, aveugles ou malvoyants, des études d'aménagement du poste de travail. Ils suivent par ailleurs le dossier jusqu'à l'obtention des aides. De toute façon, après une demande par l'Agefiph, les entreprises sont renvoyées sur les organismes du département.
Nous pouvons également nous déplacer pour réaliser des tests avec la personne. Il ne faut pas oublier que les logiciels sont aussi disponibles sous des versions d'évaluation de 30 à 60 jours pour se faire une idée du produit. Enfin, si la personne le souhaite nous dispensons une formation sur nos produits.
...Un dernier mot à ajouter ?
Le poste qu'une entreprise propose doit quand même être en adéquation par rapport au handicap, par exemple ne pas mettre un aveugle au tri du courrier, ou un sourd à l'accueil sinon elle court à l'échec. De même, si l'entreprise est installée dans de vieux bâtiments, elle ne pourra pas faire installer d'ascenceur et accueillir une personne en fauteuil.
Il faut garder à l'esprit que le panel de handicap est très large. Souvent, les personnes handicapées qui travaillent disposent de handicaps légers, ce ne sont pas des tétraplégiques. Il faut d'ailleurs que le travail proposé corresponde à un vraie intégration et à un vrai travail derrière, que ce ne soit pas seulement un poste créé pour se donner bonne conscience.
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Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Nadia Tahir, est secrétaire de la société Cimis, spécialisée dans l'édition de logiciels et dans la fabrication de matériels dédiés aux personnes handicapées.
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