Dossier Ces géants du Web qui passent au Cloud 2.0

Micro-services et containers sont aujourd'hui considérés comme l'architecture applicative du futur. Les grands sites Internet déploient les uns après les autres ces nouvelles technologies.

Les architectures SOA avaient montré la voie. Il s'agissait alors de découper les applications en services, baptisés web services. L'architecture a été adoptée par les éditeurs de progiciels, mais pour le Web, SOA s'est avéré inadapté et n'allait pas assez loin. Pour réellement pouvoir monter en charge, faire face à des pics de trafic de plusieurs dizaines de millions d'internautes, les géants du web ont créé les micro-services. Des services de plus petite taille, facilement instanciables en milliers d'exemplaires au besoin. Une architecture totalement dédiée à la haute disponibilité et conçue pour faire face aux montées en charge. Tout y est dynamique et massivement redondant, non seulement les composants applicatifs mais aussi les nœuds de stockage. Pour Eric Brewer, vice-président infrastructures de Google, les micro-services représentent l'architecture faite pour le cloud, la première architecture "Cloud Native".

La révolution des containers

Mieux, il devient possible de développer les composants sans obliger tous les développeurs à utiliser les mêmes langages. Une approche "polyglotte" qui devient de plus en plus fréquente : on choisit le meilleur langage pour développer tel ou tel service, chaque équipe peut être indépendante et mener ses développements sans remettre en cause l'architecture générale.

La technologie des containers a rendu possible le déploiement de telles architectures, mais il faut lourdement investir pour mettre en place ce type d'architecture. C'est le prix à payer. Un investissement qui ne porte pas sur l'achat de licences logicielles car dans cet écosystème tout est open source, mais sur les hommes et le temps permettant de maitriser puis déployer en production les nombreuses briques d'infrastructure que nécessite la mise en place ces architectures Cloud 2.0. Le prix à payer pour faire partie des géants d'Internet.