Volvo IT veut mettre le paquet sur l'impression 3D en 2014

Volvo IT veut mettre le paquet sur l'impression 3D en 2014 La SSII interne du constructeur travaille sur une boutique de pièces virtuelles 3D orientée BtoB. Plus de 20% du budget R&D du département Innovation de Volvo IT va à l'impression 3D.

Volvo IT est impliquée depuis une dizaine d'années dans l'impression 3D pour répondre à ses besoins de prototypage de pièces de rechange (capots...) pour camions et bus. Mais, depuis 2 ans, la SSII interne du constructeur de poids lourds a multiplié les initiatives pour se positionner comme un acteur incontournable de la fourniture de systèmes et de services d'impression 3D à destination d'une clientèle externe BtoB. Et en 2014 elle espère bien franchir un cap décisif.

"Nous ne voulons pas limiter notre activité impression 3D à la revente d'imprimantes 3D mais proposer des services à haute valeur ajoutée comme la création de bibliothèques virtuelles d'objets 3D", explique Laurent Geray, responsable Innovation au sein de Volvo IT. Concrètement, le projet (parmi d'autres) sur lequel la SSII travaille actuellement devrait prendre la forme d'un magasin en ligne proposant des milliers de modèles de pièces 3D pour permettre aux clients BtoB de la SSII de les imprimer (des pièces de rechange par exemple). 

Stratasys et 3D Systems : les partenaires clés de Volvo IT dans l'impression 3D

Avec ce nouveau service, l'entité Volvo IT ne risque-t-elle pas de froisser ses partenaires équipementiers, en offrant à sa maison-mère Volvo de se servir de l'impression 3D pour la construction de ses véhicules ? Le responsable Innovation de Volvo IT se veut rassurant : "Nous n'avons pas l'intention de faire le travail de nos partenaires de rang 1, mais on peut très bien imaginer dans un futur proche Valeo utiliser notre service pour fabriquer leurs propres pièces", indique Laurent Geray.

Côté technologies d'impression 3D, Volvo IT travaille avec les deux principaux fournisseurs mondiaux, à savoir Stratasys et 3D Systems. Le premier s'étant notamment distingué en juin dernier en rachetant Makerbot pour 403 millions de dollars et le second ayant fait de l'impression 3D stéréolithographique sa spécialité.

Si le département Innovation de Volvo IT consacre aujourd'hui plus de 20% de son budget R&D dans l'impression 3D, la SSII ne perd pas de vue son nécessaire retour sur investissement. "Nous n'avons pas prévu pour l'heure d'investir dans des systèmes d'impression 3D capables d'imprimer des objets en titane par exemple, car le prix de ce type d'imprimantes est aujourd'hui bien trop élevé", concède Laurent Geray. Une barrière à l'entrée qui n'a pas fait peur à Boeing, qui imprime depuis plusieurs mois des ailettes en 3D en titane en petite série pour les mettre dans ses avions.