Pourquoi le modèle "as a Service" doit-il s'imposer ?

Durant ces dernières années, l’IT a fortement évolué. Depuis le modèle de possession du hardware à un modèle de plus en plus full-service, où le hardware ne devient finalement qu’accessoire à l’intérieur d’un tout.

On comprend pourquoi le “-aaS” a autant le vent en poupe et pourquoi ce modèle d’abonnement (AKA paiement à l’usage) a autant fait son chemin dans les organisations : pour offrir toute la flexibilité nécessaire permettant de disposer en permanences de solutions IT en adéquation avec les besoin de son activité.

Une commoditisation nécessaire des solutions...

Le digital ne revêt plus la même complexité dans sa gestion qu’ont pu connaître les DSI du début des années 2000. Les solutions “as a service” sont très largement disponibles depuis plusieurs années maintenant, notamment pour les applications, quasiment toutes disponible en SaaS et les infrastructures disponibles également “comme un service” offrant ainsi une simplification constante pour les équipes SI de nombreuses sociétés.

Une fois que les applicatifs et infrastructures sont désormais utilisés plutôt que possédés, on en vient à commoditiser l’équipement utilisateur !

Le soft devient complètement indépendant des limitations hardware… Et les infrastructures désormais hyper-connectées et dans un environnement web omniprésent, il devient alors un jeu d’enfant pour l’utilisateur de “switcher” d’un device à l’autre, en retrouvant toujours le même environnement, et ses données. CQFD.

…Pour mieux répondre à l’obsolescence programmée des usages !

Oui, l’usage est programmé à l’obsolescence !

Pourquoi ? Parce qu’en réalité l’évolution des usages est bien souvent impulsée par l’évolution des solutions digitales elles-mêmes. Par “solutions digitales”, j’entends applications et devices qui évoluent en permanence, pour devancer les usages de demain, à grand renfort d’innovation et de R&D autour de la fameuse “User Experience” !

Bref, les usages deviennent obsolètes, car le digital en propose de façon quasi constante de nouveaux, que l’utilisateur lui-même n’avait pas forcément encore imaginé.

Or l’usage est la pierre angulaire de la transformation digitale en entreprise, car il se réinvente chaque jour en suivant les évolutions endogènes à l’entreprise (de nouveaux produits, solutions, services, process), mais surtout exogènes (l’évolution aussi bien des devices que des applications) pour continuer à servir la performance et l’efficacité.

Alors, on se rend compte, qu’il devient de plus en plus difficile pour les organisations de répondre à ces nouveaux usages, tant l’évolution de ces derniers est quasi constante et imprévisible. A titre d’exemple, si l’on jette un œil dans le rétroviseur : Quels commerciaux utilisaient un CRM en mobilité il y a 10 ans ? Pour combien d’entre eux, n’est-ce pas devenu une évidence aujourd’hui ? Et combien de managers réfléchissent à changer de solution digitale (applicative et device) pour améliorer la performance de leurs équipes ?

L’usage est aussi bien une contrainte qu’un levier de croissance et ROI :

  • Contrainte car sa volatilité implique une capacité à réagir vite,
  • Levier de croissance, car un usage optimisé est souvent synonyme de productivité, d’image de marque positive et donc de performance.

Pourquoi le modèle “aaS” s’impose ?

Le modèle “comme un service” s’impose dès lors que le recours au digital a un impact direct ou indirect sur le business.

Les 3 fondamentaux d’un tel modèle sont :

  • La flexibilité - car un applicatif et un device doivent pouvoir s’adapter facilement, voire évoluer l’un sans l’autre.
  • L'engagement - car le niveau de performance prévu est une garantie indispensable.
  • La réactivité - pour garantir une haute disponibilité en permanence notamment lorsque la panne ou la casse accidentelle survient !
A ce sujet, n'hésitez pas à consulter le livre blanc que j'ai publié sur le même sujet.

Quid du rôle de la DSI ?

Il n’est pas question de désengager la DSI ! Mais peut être de lui simplifier la vie, en lui permettant d’offrir davantage d’autonomie et de souplesse aux directions métier.

Les DSI s’affairent de plus en plus sur des sujets stratégiques et transformationnels directement en lien avec le Core Business, mais aussi sur les sujets liés à la sécurité, très prégnants aujourd’hui.

Les applications connexes doivent alors pouvoir être gérées de plus en plus en autonomie par les managers de terrain qui ont besoin d’agilité d’une part, mais qui sont aussi les mieux placés pour définir les usages d’autre part.

Pour garantir cette souplesse, il doit y avoir plus d'horizontalité dans la transformation digitale en offrant aux directions métier, le middle management, la possibilité de disposer en permanence du device le plus adapté et de gagner en autonomie sur ces sujets. Ce pourquoi les DSI préconisent de plus en plus le recours aux solutions “as a Service” pour garantir flexibilité et réactivité à leurs client internes. Un point de vue également partagé par Gilles Babinet : la réussite de la transformation digitale passe par la fin des silos et la délégation des projets digitaux.

Point commun à la plupart de ces solutions en dehors de leur flexibilité : l’usage en mobilité, devenu ces dernière années une condition quasi sine qua non. Comme si mobilité et digital formaient un binôme indissociable.

L’exemple de la mobilité digitale

Sujet au combien prioritaire, la mobilité digitale n’est pas toujours aisée. Cette mobilité administrée en silos, les usages sont souvent mis de côté du fait d’un hardware rarement pensé pour l’applicatif... et encore moins pour les applicatifs en mode SaaS qui intéressent les middle managers par leur simplicité de mise en oeuvre.

Hardware et applicatif n’évoluent donc pas au même rythme et pas avec la même flexibilité, les usages et la mobilité des équipes s’en trouvent ainsi directement affectés. Une problématique abordée avec une méthodologie innovante ici, avec 3 piliers pour améliorer la mobilité digitale. S’il en est, le nouveau modèle digital efficace et performant doit passer par des solutions flexibles sans asymétrie entre hardware et applicatif. Le "as a Service" a déjà converti les software et les infrastructures, c’est désormais le device qui doit s’intégrer dans des modèles flexibles.