L'avenir de la recherche Web selon Google

Sur son blog officiel, le groupe livre sa vision de l'avenir de la recherche. Selon lui, les principaux axes d'évolution porteront sur la mobilité, le multilinguisme, et une meilleure prise en compte du son et de l'image.

Google a soufflé ses dix bougies. Dix ans après la création d'une entreprise qui a rendu ses fondateurs multimillionnaires, Google domine largement le secteur de la recherche sur Internet. Google se permet même désormais d'aller jouer sur les terres de ses rivaux, comme les navigateurs grâce à son logiciel Chrome. Son domaine de prédilection demeure néanmoins la recherche.

Et les prochaines innovations s'annoncent complexes à mettre en œuvre. C'est Marissa Mayer, vice-président des produits de recherche et de l'expérience utilisateur chez Google qui le dit. Ainsi si 90% de la problématique de la recherche a déjà été résolue, les 10% restants nécessiteront le plus de travail. Et l'avenir de la recherche c'est notamment son accessibilité et sa disponibilité.

Elle doit être plus mobile, selon Marissa Mayer, qui dessine sur le blog officiel de Google, le futur de la recherche. Pour Marissa Mayer la recherche devrait même être disponible depuis n'importe quel terminal portatif, dont le plus évident est naturellement le téléphone portable. L'avenir de la recherche est donc étroitement lié à celui des terminaux. Marissa Mayer espère qu'ils seront dotés de large capacités de connectivité pour assurer le maximum de disponibilité.

Le vice-président de Google s'interroge même sur l'opportunité d'un appareil portable qui effectuerait des recherches en tâches de fond durant une conversation pour ensuite fournir à l'utilisateur des réponses appropriées. Car en effet, selon la spécialiste de Google, les modes de recherche sont eux-mêmes amenés à évoluer pour prendre en compte aussi bien la voix que le langage naturel.

La voix et aussi l'image pour amorcer des recherches

Le moteur de demain devrait pouvoir analyser la voix et aussi comprendre une question verbale ou saisie en langage naturel. Les images pourraient aussi constituer une piste de développement selon Marissa Mayer. Ainsi en soumettant une photo représentant un oiseau, pourquoi le moteur ne pourrait-il identifier à quelle espèce ce dernier appartient, s'interroge-t-elle. Elle n'oublie pas non plus le son, via notamment des captures sonores.     

Le futur de la recherche d'après Google c'est aussi la question du média. La réponse : la recherche universelle qui consiste lors d'une requête dans un moteur à afficher, certes les habituelles pages Web textuelles, mais aussi des liens vers l'actualité, des images, des livres, des cartes et des vidéos. Au moteur, selon la requête, de privilégier le média le plus adapté. "Une vidéo aura ainsi a priori plus de valeur pour l'internaute que du texte si celui-ci recherche les pas pour danser le Charleston", estime Marissa Mayer.

La page de résultats affichant ses dix réponses pourrait donc bien changer pour tenir compte de l'ensemble de ces médias, ou encore pour afficher plus d'informations (notamment via un affichage en colonnes, ou en accordant plus de place aux contenus les mieux référencés). Dans ce domaine, Marissa Mayer se borne toutefois à lancer des hypothèses, tout en en déclarant que des expérimentations sont en cours. Les résultats devraient en être visibles durant les mois à venir.

Des résultats plus fins grâce à la personnalisation et l'intervention humaine

La personnalisation de la recherche devrait être un autre de ces axes de progrès sur lequel Google pourrait s'engager. Le moteur devrait pouvoir fournir des données plus pertinentes grâce à une connaissance plus approfondie de l'utilisateur. Voilà qui ne rassurera pas les défenseurs de la vie privée dont les griefs à l'encontre de Google ne font que croître. Marissa Mayer anticipe les critiques en assurant que le moteur ne saurait exploiter les données pour lesquelles l'utilisateur n'aura pas donné sa permission.

Ainsi le moteur de demain pourrait bien savoir d'un utilisateur où il est situé, ce qu'il sait déjà ou ce qu'il a appris plus tôt le même jour. Parmi les éléments de personnalisation à privilégier, la bloggeuse de Google retient plus particulièrement la localisation et le contexte social. La localisation joue selon elle déjà un rôle central dans nombre de recherches (restaurant le plus proche, etc.). La dimension sociale reste plus floue. Il s'agirait notamment de fonctionnalités permettant à des amis de contribuer à une recherche.  

La langue, enfin, est le dernier axe de développement abordé par Marissa Mayer. La langue reste en effet souvent encore une limitation, l'internaute ne pouvant accéder à des informations, ne maitrisant pas la langue dans laquelle elles sont retranscrites.

Google s'investit donc dans la traduction pour, quelle que soit la langue, trouver l'information pertinente et la traduire dans la langue d'origine de l'utilisateur.