Comment les DSI se mobilisent face à la grippe A Le don d'organes : une activité qui ne doit pas s'arrêter avec la grippe A

Fondée dans le cadre de la loi sur la bioéthique de 2004, l'Agence de la Biomédecine a repris l'ensemble des activités de l'Etablissement français des Greffes. Aux côté de ses missions en matière de bioéthique (sur le contrôle et la fourniture d'autorisation pour la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaire), elle affiche ainsi parmi ses principales activités la gestion des prélèvements et greffes d'organes en France, à la fois d'un point de vue médicale et opérationnel ainsi que juridique.

4 700 personnes greffées en 2008

de gauche à droite : dominique soulier, ingénieur sécurité en charge du projet
De gauche à droite : Dominique Soulier, ingénieur sécurité en charge du projet de PCA, Béatrice Guéneau-Castilla, secrétaire générale, et Dominique Chambéry, DSI. © Agence de Biomédecine


Autant dire que cet établissement public national se devait de mettre à jour son Plan de continuité d'activité dans la perspective de la pandémie de grippe H1N1. "Chaque année, nous comptons 13 000 patients inscrits sur notre liste d'attente de greffe d'organes. 4 700 personnes seulement ont été greffées en 2008", détaille Béatrice Guéneau-Castilla, secrétaire générale de l'Agence de la biomédecine. "Nous sommes en lien permanent 24h00 sur 24 et 7 jours sur 7 avec les 250 établissements hospitaliers français qui interviennent sur le prélèvement et la greffe d?organes."

Existant depuis la création de l'établissement pour assurer le maintien de cette activité critique, le plan de continuité d'activité a été largement revu face aux risques liés à la grippe A, notamment son volet informatique. Un projet pour lequel l'Agence de la Biomédecine a fait appel au service du cabinet de conseil en sécurité Lexsi. 

"Nous disposions déjà d'une plate-forme de secours pour répondre à une indisponibilité éventuelle de nos locaux principaux. Nous allons d'ailleurs la revoir en nous appuyant sur un prestataire d'hébergement en vue de prendre également en compte les activités moins critiques sur des serveurs mutualisés", explique Dominique Chambéry, DSI de l'Agence de la Biomédecine.

Pour assurer le maintien des systèmes vitaux, nous impliquons les chefs de projet métier qui connaissent très bien ces applications

En vue d'anticiper la pandémie de grippe A, une réflexion a donc été menée. Objectif : assurer la continuité de la chaîne de soins, quel que soit  le niveau d'absentéisme engendré par la maladie. Ce travail a été mené en lien avec toutes les directions de l'agence dans l'optique de s'assurer que les processus nécessaires au maintien des activités vitales pourraient être maintenus, y compris en cas de pandémie grave.

Deux niveaux de remplaçants mis en place


Aux côtés des activités juridiques et de la communication, les systèmes d'information supportant la chaîne de gestion des transplantations et des greffes sont naturellement identifiés comme éminemment critiques par l'agence.

"Dans la mesure où nous ne pouvons pas connaitre à l'avance la proportion de collaborateurs qui seront potentiellement touchés par la grippe H1N1 au sein d'une même équipe, nous avons été amenés à identifier deux niveaux de remplaçants pour anticiper un maintien de l'exploitation des applications critiques. Nous avons d'ailleurs suivi la démarche globale de l'agence mise en œuvre pour les autres activité critique", explique le DSI. "Nous avons décidé d'impliquer les chefs de projet métier dans la démarche, dans la mesure où ils connaissent très bien ces systèmes."

Sur le plan des infrastructures de télétravail, les équipes de soins étaient déjà équipées de terminaux nomades. Le dispositif a donc simplement été complété à la marge pour certaines activités du siège.