Vincent Franceschini (HDS) : "Nos systèmes doivent être capables de stocker de plus en plus de métadonnées"

Le constructeur prône la vision d'un système de stockage centralisé, capable de servir l'ensemble des applications de l'entreprise. Une politique produit qui passe par l'intégration de technologies de gestion de la donnée.

Le futur des technologies de stockage, chez HDS, passe par une meilleure gestion du cycle de vie de la donnée. Pourquoi ?
Notre but est d'être capable de développer des services qui se rapprochent de plus en plus des besoins applicatifs de l'entreprise. Il faut pour cela développer des services modulaires et adaptables à ces environnements : bases de données, solutions de CRM, ou même solutions développées en interne par les clients. Nous souhaitons délivrer une approche de gestion commune des données, encapsulant un tas d'informations en provenance du serveur d'origine, et être capable de les conserver dans le temps.

De même, auparavant, quand on pensait archive, il s'agissait d'une armoire isolée. Désormais, les archives sont connectées, et charge à nous de se préoccuper de la qualité de l'information, sa sécurité, sa disponibilité et son type. Nous devons stocker de plus en plus de métadonnées. Avec notre plate-forme, nous sommes capables de concentrer toutes ses fonctionnalités sur une seule et même plate-forme et les exploiter de manière unique sur une plate-forme centrale. Cette centralisation de l'information doit être complétée par une offre de recherche d'informations, de manière à pouvoir explorer facilement tout ce qui est stocké, archivé ou en ligne.

Coté infrastructure, sur quelles solutions de réseaux de stockage vous positionnez-vous ?
Aujourd'hui, la plupart des clients demandent du 2 ou 4 Gbits Fibre Channel, ou du 1 Gbits iSCSI. Le 8 Gbits Fibre Channel et le 10 Gbits iSCSI commencent à intéresser quelques clients. Je pense que nous devons continuer de proposer ses deux technologies simultanément à nos clients. Le Fibre Channel over Ethernet, ou FCOE, est quelque chose que nous surveillons et que nous intégrerons à notre offre le moment venu. L'Infiniband ne correspond pas à une priorité en termes d'infrastructure pour le moment. Cependant, nous n'excluons pas totalement cette technologie.

"L'Infiniband ne correspond pas à une priorité chez nos clients"

La Fibre Channel sur Ethernet est certainement la technologie la plus prometteuse de toutes. Cependant, nous sommes déjà capables de virtualiser des ports réseaux, comme dans le monde IP. Nous utilisons une partie logicielle pour gérer les différents chemins d'accès à une ressource, ce qui permet de réaliser du load balancing ou de la gestion des accès redondants. Avec cette couche logicielle, nous sommes capables de suivre le niveau de services sur Fibre Channel et demain si besoin sur Ethernet.

Sur quelles autres solutions travaillez-vous pour améliorer vos produits à l'avenir ?
Nous suivons de près les solutions de disques à base de mémoire flash. Nous pensons qu'elles auront un intérêt pour certaines applications qui nécessitent des temps de réponse très courts en lecture. Le seul frein reste le prix de la technologie. C'est encore beaucoup plus cher qu'une technologie disque traditionnelle. Et dans un contexte entreprise, ce prix sera encore multiplié car les volumétries sont importantes. L'enjeu consistera donc à amener cette technologie à un prix raisonnable, en proposant un niveau de gestion égal aux solutions actuelles.

L'avenir nous dira si une augmentation des capacités des disques SSD est possible, et si des baies de disques entièrement SSD font sens. Pour le moment, je pense plutôt que les baies seront un panaché entre disques SSD et disques traditionnels. Il faudra être capable de développer une couche de ressources avec un profil de performance bien particulier pour les utilisateurs qui ont des besoins de temps de réponse très courts. Nous savons déjà allouer une partie de notre mémoire cache dans nos baies, ce qui nous permet d'optimiser nos temps de réponse.