Zéphyr, le cerf-volant photovoltaïque pour alimenter les zones isolées

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Zéphyr, le cerf-volant photovoltaïque pour alimenter les zones isolées A mi-chemin entre le cerf-volant et le ballon, Zéphyr sera bientôt capable de fournir en quelques heures de l'électricité à partir de l'énergie solaire à une zone sinistrée, n'importe où sur la planète. Un projet loin d'être farfelu.

Apporter de l'énergie là où on en a besoin et surtout au moment où on en a besoin. Voilà le défi que tente de relever le projet Zephyr,  un cerf-volant photovoltaïque capable de produire de l'électricité à partir de l'énergie solaire. Sur le papier, il s'agit de développer un kit énergétique qui déploie une voile de 15m² couverte de petits panneaux photovoltaïques. Un câble achemine l'électricité jusqu'à un caisson au sol. Cette voile est gonflée à l'hydrogène grâce à un électrolyseur. Neuf litres d'eau seulement sont nécessaires. Une demi-journée après sa livraison, Zéphyr est ainsi prêt à emploi. Dans les airs, la voile de Zéphyr offre ainsi une grande surface de réception aux rayons du soleil. En journée cette énergie solaire est ainsi distribuée en temps réel, et la nuit, neuf batteries prennent le relais pour écouler l'excédent stocké pendant le jour .

Un Zéphyr pourrait ainsi produire 3 mégawatts par heures

Imaginé pour apporter de l'électricité dans les camps de réfugiés ou dans les zones touchées par une catastrophe naturelle, un Zéphyr pourrait ainsi produire 3 MWh (mégawatts par heures) ce qui permettrait d'alimenter un hôpital de fortune, d'éclairer 15 tentes et de déployer un réseau de télécommunication dans un campement. De quoi ringardiser les encombrants, dangereux et bruyants groupes électrogènes. Si le concept a été initialement pensé pour les camps de réfugiés, on lui imagine déjà une utilisation festivalière ou encore pour les particuliers.

Un prototype de cerf-volant photovoltaïque devrait prochainement être testé et d'ici deux ans un premier modèle pourrait être commercialisé. Mais il reste des questions techniques à résoudre. A commencer par l'amélioration du rendement du panneau solaire. Porté par trois étudiants français, Karen Assaraf, étudiante à Télécom ParisTech et deux étudiants des Arts Décoratifs de Paris, Julie Dautel et Cédric Tomissi, le projet Zéphyr peut en tout cas compter sur de prestigieux parrains : l'Institut de recherche et développement sur l'énergie photovoltaïque et la R&D d'EDF. Preuve, s'il le fallait, que cette idée de cerf-volant solaire n'est pas si farfelue.

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