Grapeshot apporte le ciblage sémantique au programmatique

Grapeshot apporte le ciblage sémantique au programmatique La technologie de la start-up permet aux annonceurs d'associer leurs contenus publicitaires à des sujets éditoriaux jugés affinitaires. De l'achat média contextuel adapté au programmatique.

Le JDN vous propose, en partenariat avec FrenchFounders, une série hebdomadaire sur les start-up new-yorkaises qui disruptent le marché des médias et de l'adtech. Aujourd'hui, découvrez Grapeshot.

La démocratisation du programmatique a installé le concept d'"audience targeting", dont la préoccupation première est de toucher une audience cible, quel que soit le contexte. Mais les problématiques de "brand safety" sont venues avec. Et beaucoup d'annonceurs ne sachant pas où leurs campagnes étaient diffusées ont refréné leur enthousiasme.

C'est sur ce créneau que le champion du ciblage sémantique britannique Grapeshot a construit sa croissance. Fondée par deux anciens de Cambridge, John Snyder et le docteur Martin Potter, la start-up s'est installée il y a peu du côté de New York, pour faire du territoire américain son premier marché. Elle permet aux ad-exchanges et autres vendeurs d'espaces publicitaires programmatiques de proposer à leur client un ciblage sémantique en fonction de la présence de certains mots clés au sein de leurs pages articles. Un pendant display de la technologie de Google Adwords. Parmi ses clients, des acteurs comme Appnexus, Turn, Mediamath ou Trade Desk, qui sont facturés au CPM.

"Notre approche basée sur les probabilités nous permet d'identifier des mots-clés, de déterminer des relations entre eux et de les rattacher à des segments d'audience", explique le directeur du marketing de la société, Malcolm Cox. Ce dernier cite l'exemple d'un client qui vendait des billets pour un événement sportif. "Les performances étaient optimales côté transformation auprès des supporters de Donald Trump, nous avons donc ciblé en priorité les articles qui évoquaient le représentant des Républicains à la campagne présidentielle", explique-t-il.


"Nous réfléchissons à l'ouverture de bureaux dans certains pays d'Europe, dont la France"

La technologie de Grapeshot lui permet de cibler une audience en fonction de ce qu'elle lit à la seconde même. De quoi lui permettre d'éviter toute association "contenu – publicité" hasardeuse, comme une publicité de l'office de tourisme de Suisse sur un sujet évoquant le scandale HSBC ou une publicité Volkswagen dans un sujet sur les émissions de diesel. De quoi lui permettre également de faire du retargeting d'audience.

L'outil de Grapeshot opère en l'espace d'une milliseconde et l'opération de l'enchère se fait en moins de 50 millisecondes, à peine le temps pour l'internaute de cligner des yeux. Fort d'une levée de 8,5 millions de dollars début 2016, la start-up veut maintenant accélérer son déploiement à l'international. "Nous sommes présents à Londres, New-York, Singapour, Chicago et en Australie depuis peu. Et nous réfléchissons à l'ouverture de bureaux dans certains pays d'Europe, dont la France", détaille Malcolm Cox.

Autre chantier, la sortie au troisième trimestre d'une offre packagant "brand safety" et mesure de la visibilité en partenariat avec Moat. Soit deux des enjeux clés des annonceurs et des éditeurs. "Nous allons également proposer à nos clients une solution de détection des sujets tendances afin de leur permettre de passer leurs campagnes en priorité sur des articles traitant d'un sujet en particulier", explique Malcolm Cox.