Paris dit non aux taxis volants, le débat s'enflamme

Paris dit non aux taxis volants, le débat s'enflamme La mairie de Paris monte au créneau contre le projet de taxi volants prévu pour les Jeux Olympiques. Face à l'autorisation gouvernementale, un recours en référé-suspension a été déposé.

À quelques jours des Jeux Olympiques de 2024, la mairie de Paris s'oppose fermement à l'expérimentation des taxis volants. Cette initiative, qui a été approuvée par le gouvernement, est au cœur d'une polémique intense. Dan Lert, adjoint à la transition écologique, ainsi que d'autres élus parisiens, dénoncent ce projet pour des raisons écologiques et démocratiques.

Contexte et les décisions gouvernementales

Le 6 juillet 2024, le ministère des Transports a publié un arrêté autorisant l'expérimentation des taxis volants pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Cette autorisation permet la création d'une hélistation sur la Seine, à hauteur d'Austerlitz, destinée au décollage et à l'atterrissage des taxis volants.

Le Groupe ADP (Aéroports de Paris), en partenariat avec la région Île-de-France et l'entreprise allemande Volocopter, est à l'origine de ce projet. Ce feu vert était attendu depuis plusieurs mois et s'inscrit dans une démarche de verdissement de l'industrie aéronautique.

Les objections de la mairie de Paris

Face à cette décision, la mairie de Paris a réagi vigoureusement. Dan Lert, adjoint à la transition écologique, a annoncé lors du Conseil de Paris que la mairie allait déposer un recours en référé-suspension pour demander aux juges de suspendre cette autorisation en urgence. "Le gouvernement s'entête à ne pas écouter l'avis des élus parisiens", a déclaré Dan Lert, cité par Le Figaro. Le conseil municipal s'était déjà exprimé contre ce projet en novembre 2023 et en mai dernier.

Les critiques de la mairie de Paris sont multiples. "Le projet de taxis volants est une aberration écologique pour ultrariches, c'est aujourd'hui un scandale démocratique", a affirmé Dan Lert, sur TF1. Les taxis volants consomment 30 fois plus d'énergie qu'un déplacement en métro et émettent 45 fois plus de gaz à effet de serre, selon des données citées par les élus. Jean-Noël Aqua, élu communiste, a dénoncé une "aberration sonore" dans une "zone dense" comme Paris.

La décision de la mairie de Paris a été soutenue par la majorité de gauche au Conseil de Paris. Le groupe communiste a adopté un texte réclamant le démantèlement du vertiport du 13e arrondissement et l'abandon définitif du projet de taxis volants. Cette opposition locale est vue comme un acte de résistance face à une initiative perçue comme imposée par le gouvernement sans consultation adéquate des élus parisiens.