Le PIB français en hausse de 0,4% au T3, porté par une dynamique olympique
La croissance du produit intérieur brut s'établit à 0,4% au troisième trimestre 2024, selon les chiffres définitifs publiés par l'Insee. Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris ont joué un rôle central dans ce rebond.
L'économie française a montré une progression notable au troisième trimestre 2024, marquant une croissance de 0,4%. Ce résultat dépasse les prévisions initiales et s'inscrit dans un contexte dynamique porté par les Jeux olympiques et paralympiques. L'Insee attribue une part significative de cette performance aux retombées économiques de cet événement mondial, tout en pointant des pressions persistantes sur les finances publiques.
Un troisième trimestre marqué par une croissance soutenue
Au troisième trimestre 2024, l'économie française a enregistré une croissance de 0,4%, dépassant les prévisions des économistes, qui tablaient sur 0,3%. L'Insee attribue cette progression aux retombées des Jeux olympiques et paralympiques, qui ont généré un afflux de dépenses dans plusieurs secteurs, notamment l'hôtellerie, la restauration et les transports.
La demande intérieure hors variations de stocks a contribué à hauteur de 0,3 point à la hausse du PIB, tandis que les variations de stocks ont ajouté 0,1 point supplémentaire. En revanche, le commerce extérieur a pesé négativement comme le souligne La Tribune, retirant 0,1 point à la croissance globale. Au total, le PIB s'élève désormais à 650,614 millions d'euros, marquant une hausse de 1,2% sur un an.
Les chiffres révisés du trimestre précédent montrent un PIB à 648,108 millions d'euros, avec une progression de 0,2% sur trois mois.
Pouvoir d'achat et épargne des ménages en progression
Les ménages ont également bénéficié de cette dynamique, avec une augmentation du pouvoir d'achat par unité de consommation de 0,7% au troisième trimestre, contre +0,4% au trimestre précédent. Cette amélioration reflète une augmentation des revenus malgré un ralentissement de la consommation en fin de trimestre. Le taux d'épargne, quant à lui, a atteint 18,2%, contre 17,9% au deuxième trimestre, un niveau nettement supérieur à la moyenne d'avant-Covid, commente La Libre.
Cependant, la consommation en biens a enregistré une baisse de 0,4% en octobre par rapport à septembre, tirée par une diminution des dépenses en habillement (-5,1%) et en énergie (-1,2%). Sur un an, la consommation globale reste en légère hausse (+0,4%), mais les dépenses alimentaires ont reculé de 0,6% par rapport à octobre 2023.
Finances publiques sous pression
En parallèle, les finances publiques continuent de se détériorer. Le besoin de financement des administrations publiques (APU) s'est aggravé, atteignant 6,3% du PIB au troisième trimestre, contre 5,7% au trimestre précédent. Cette situation s'explique par une hausse des dépenses publiques de 5 milliards d'euros (+1,2%), tirée par les prestations sociales (+1,3 milliard) et les dépenses de fonctionnement (+1,5 milliard). Les recettes fiscales, en revanche, ont diminué, avec un recul des impôts sur le revenu et le patrimoine de 2 milliards d'euros.
Pour l'année 2024, le déficit public est prévu à 6,1% du PIB, conformément aux estimations précédentes.
Les prévisions pour le quatrième trimestre 2024 sont moins optimistes. L'Insee anticipe une stagnation de la croissance, avec un PIB affecté par le contrecoup des Jeux olympiques, estimé à -0,2 point. La Banque de France partage cette perspective, soulignant que les gains enregistrés dans certains secteurs, comme l'aéronautique et l'agroalimentaire, pourraient être compensés par la faiblesse persistante de l'automobile et des services.
Pour 2024, la croissance annuelle devrait atteindre 1,1%, un chiffre en ligne avec les prévisions du gouvernement et de l'Insee, bien que certains experts jugent ces projections optimistes face aux contraintes budgétaires croissantes et aux incertitudes économiques globales.