A l'Assemblée, Horizons convie les chefs de groupe à une "rencontre", sans le RN et LFI

A l'Assemblée, Horizons convie les chefs de groupe à une "rencontre", sans le RN et LFI Le parti d'Edouard Philippe tente à nouveau d'ouvrir les discussions avec les parlementaires de la droite et de la gauche, pour éviter une "crise de régime".

Le camp présidentiel n'a toujours pas renoncé à son idée de coalition autour du bloc central. Et une fois de plus, l'initiative est laissée au parti Horizons d'Edouard Philippe, fort de ses liens historiques avec la droite républicaine. Ce lundi après-midi, le président du groupe Horizons à l'Assemblée nationale, Laurent Marcangeli, a adressé un courrier à ses homologues de l'hémicycle. Trois chefs de groupe ont cependant été exclus de la liste de diffusion : Mathilde Panot (LFI), Marine Le Pen (RN) et Eric Ciotti (A droite !).

"Les parlementaires sont contraints de travailler ensemble (…) sans quoi une instabilité gouvernementale inédite précipitera le pays dans une crise de régime dont nul ne sait dans quel abîme elle pourrait nous entraîner", peut-on lire dans le courrier adressé à la Droite Républicaine, aux socialistes, au écologistes, aux communistes et au groupe LIOT, qu'ont pu consulter Le Parisien et l'AFP. "Nous appelons les groupes parlementaires se reconnaissant dans cette démarche à l'organisation d'une rencontre dans les plus brefs délais afin de stabiliser la vie politique de notre pays", poursuit le texte.

Deux "triptyques"

En vue de la rencontre qu'il appelle de ses vœux, Laurent Marcangeli définit dans son courrier deux "triptyques" qui devraient servir de base aux discussions : "vivre de son travail, pouvoir se loger et subvenir à ses besoins énergétiques", et "vivre en sécurité, avoir accès aux soins et offrir une éducation de qualité à nos enfants". Il avance également les objectifs communs d'"apaiser un pays fracturé" et de "rétablir nos finances publiques avant la catastrophe".

"Les Français ont pris leurs responsabilités en se rendant massivement aux urnes les 30 juin et 7 juillet derniers", conclut-il. "Nous devons maintenant prendre les nôtres en bâtissant une majorité permettant à la France d'être gouvernée".