Macron écarte l'option Castets et relance des consultations, sans LFI ni l'extrême droite

Macron écarte l'option Castets et relance des consultations, sans LFI ni l'extrême droite L'Elysée a rejeté lundi soir l'hypothèse d'un gouvernement du Nouveau Front Populaire. De nouvelles consultations s'ouvrent, boycottées par la gauche.

Emmanuel Macron a tranché. Plus d'un mois et demi après la victoire du Nouveau Front Populaire aux législatives anticipées, le chef de l'Etat a officiellement exclu de nommer un exécutif issu de la coalition de gauche. "Un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l'alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front populaire, serait immédiatement censuré par l'ensemble des autres groupes représentés à l'Assemblée nationale", argumente l'Elysée, dans un communiqué dévoilé lundi soir. Par conséquent, "la stabilité institutionnelle de notre pays impose de ne pas retenir cette option." 

En alternative, le président remet sur la table son projet de grande coalition autour du bloc central, bien que les socialistes et la Droite républicaine aient déjà refusé d'y participer. "Les échanges avec le groupe LIOT et les partis EPR, MoDem, Horizons, les Radicaux et UDI ont dessiné des voies de coalition et de travail commun possibles entre différentes sensibilités politiques. Ces groupes se sont montrés ouverts à soutenir un gouvernement dirigé par une personnalité qui ne serait pas issue de leurs rangs", indique l'Elysée. Le communiqué exhorte désormais les socialistes, les communistes et les écologistes à accepter de coopérer avec les autres formations.

"On ne retournera pas à l'Elysée"

Un "nouveau cycle de consultations" doit maintenant s'ouvrir avec "les responsables des partis et des personnalités se distinguant par l'expérience du service de l'Etat et de la République", indique le communiqué de l'Elysée. Pour cette deuxième session d'entretiens, les insoumis, le Rassemblement national et Eric Ciotti n'ont pas reçu leur invitation.

Mais les partis de gauche conviés ont déjà annoncé leur refus d'y participer :  "On ne retournera pas à l'Elysée s'il ne s'agit pas de discuter des modalités d'une cohabitation", a déclaré Lucie Castets, ce mardi sur France Inter. Le patron des socialistes, Olivier Faure, a également refusé d'être "complice d'une parodie de démocratie". L'écologiste Marine Tondelier et le communiste Fabien Roussel ont, eux aussi, rejeté l'invitation. De leur côté, les insoumis ont confirmé leur intention de déposer une motion de destitution contre Emmanuel Macron.