Trump commence déjà à placer ses proches au gouvernement
À peine élu, Donald Trump commence à placer ses proches à des postes-clés de son futur gouvernement, exigeant qu'ils puissent éviter le processus de confirmation au Sénat.
Donald Trump commence à placer ses fidèles à des postes-clés de son futur gouvernement. Selon le New York Times, il envisage notamment de nommer Marco Rubio, sénateur de Floride qui avait été pressenti à la vice-présidence, comme secrétaire d'État. Un retournement de situation, alors qu'en 2016 le sénateur avait qualifié Trump d'"arnaqueur" et de "la personne la plus vulgaire qui ait jamais aspiré à la présidence". Le vice-président de la Commission du renseignement du Sénat a déclaré la semaine prochaine sur CNN qu'il était "toujours intéressé à servir ce pays".
Un soutien important à Israël
Donald Trump a également choisi Elise Stefanik, représentante de l'État de New York, comme ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies. Élue au Congrès à seulement 30 ans en 2014, elle s'est affirmée parmi les plus forts soutiens de Donald Trump et avait refusé de certifier la présidentielle remportée par Joe Biden en 2020. Récemment, elle a interrogé Claudine Gay, présidente d'Harvard, sur la présence de slogans pro-Palestiniens entendus sur le campus, suite à quoi la présidente avait démissionné. Stefnaik avait accusé mi-octobre l'ONU de "croupir dans l'antisémitisme". Danny Dannon, ambassadeur d'Israël aux Nations Unies l'avait félicitée : "À l'heure où la haine et les mensonges remplissent les salles de l'ONU, votre clarté morale résolue est plus nécessaire que jamais". Par le passé, le poste d'ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies a souvent mené à des fonctions plus élevées voire une future présidence.
Tom Homan sera de son côté chargé de réaliser la plus grande opération d'expulsion de migrants illégaux de l'histoire des États-Unis. Michael Waltz, ancien combattant des forces spéciales, sera nommé au poste de conseiller à la Sécurité nationale, selon le Washington Post et le Wall Street Journal. Lee Aldin, autre de ses proches, devrait diriger l'Agence de protection de l'environnement (EPA). "Il va s'assurer d'une prise de décisions rapides et justes de déréglementation qui vont permettre de doper la force des entreprises américaines, tout en conservant les plus hautes normes environnementales", a déclaré le future président. Il devrait également nommer Stephen Miller comme directeur-adjoint de son cabinet, un de ses conseillers depuis sa première campagne.
Contourner le Sénat
De plus, le futur président a déclaré vouloir éviter le processus de confirmation par les sénateurs des personnes qu'il nomme, malgré le fait que les républicains contrôlent la chambre haute du Congrès. Il compte ainsi utiliser une clause qui permet au président de faire des nominations temporaires lorsque le Sénat n'est pas en session.
"Tout sénateur républicain intéressé par le poste convoité du chef de la majorité au Sénat des États-Unis doit être d'accord avec [cette clause], sans laquelle nous ne serons pas en mesure d'avoir des personnes confirmées à temps", a écrit Donald Trump.
Pour sa première nomination, il a nommé Susie Wiles pour diriger son cabinet, elle qui a été sa directrice de campagne et lui a permis de remporter 312 grands électeurs, contre 226 pour Kamala Harris.