Censure : Macron reçoit les partis favorables à un compromis

Censure : Macron reçoit les partis favorables à un compromis Ce mardi, Emmanuel Macron va recevoir à l'Élysée l'ensemble des partis qui acceptent de se placer dans une logique de compromis, a annoncé la présidence à Reuters.

Les chefs des différents partis acceptant un compromis pour le futur gouvernement suite à la motion de censure sont attendus ce mardi à 14h à l'Élysée. "Le Rassemblement national (RN) a dit qu'il ne voulait pas être invité […] il ne s'inscrit pas dans la logique de compromis. Idem pour la France insoumise (LFI)", a déclaré la source à Reuters. 

Trouver un accord

Ce jeudi, Emmanuel Macron a annoncé qu'un Premier ministre serait nommé "dans les prochains jours", une affirmation confirmée par son entourage. La semaine dernière, le chef de l'État avait reçu des représentants de partis soutenant le gouvernement sortant (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons, radicaux, UDI), des responsables socialistes et des Républicains (LR), parti de Michel Barnier. Ce lundi, le président a continué les consultations avec des dirigeants des groupes LIOT, du PCF et des écologistes. 

Désormais, Emmanuel Macron envisage une réunion des diverses forces politiques afin de trouver un accord minimal face à une Assemblée nationale divisée. 

Écarter le RN et LFI 

"On a, le matin, un président qui surjoue la capacité d'écouter les uns et les autres et qui, le soir, laisse entendre que nous pourrions participer à un "gouvernement d'intérêt général". Or, ce n'est pas du tout ce qu'on s'est dit ce matin. Ce ne sera pas, mardi, une réunion de préfiguration du prochain gouvernement", a déclaré Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste et social à l'Assemblée, alors que ceux-ci semblaient enthousiastes à la sortie de l'Élysée. 

Si, selon ses proches, Emmanuel Macron a choisi d'exclure les extrêmes pour "sortir des griffes de LFI et du RN" pour échapper à une nouvelle censure à court terme, cette décision ne plaît pas aux différents chefs de partis. Pour Marine Le Pen, le président est "le grand perturbateur de la séquence : s'il ne traînait pas comme il le fait, un premier ministre aurait été nommé dès jeudi soir, son gouvernement serait constitué et on aurait pu commencer à avancer sur le budget", a-t-elle déclaré au Monde