Un cloud souverain pour innover et accélérer la science

Il est primordial de garder la maîtrise de nos données de santé et de ne pas les soumettre à des lois extra-européennes, qui ne garantissent en rien leur sécurité. Cet actif est stratégique dans le cadre du développement de nouveaux services innovants, qui permettront, demain, d'améliorer la santé et la vie de nos concitoyens.

La data est aujourd'hui convoitée par tous les secteurs. Et la santé, filière économique à part entière, qui représente 11,2 % du PIB de la France (source OCDE) et tire notre croissance, n'échappe pas à la règle. Au-delà de la dimension financière, l'exploitation des données médicales représente un formidable levier d'innovation dans le secteur de la recherche et de la Health Tech. Son traitement pose cependant de nombreuses questions d'ordre éthique. Sa souveraineté représente un enjeu majeur pour les grandes économies comme celles de la France, qui ne semble pas toujours bien compris.  

Une donnée hautement sensible à ne pas laisser entre toutes les mains

Diffusée au début de l’été, l’émission Cash Investigation révélait que la CNIL avait autorisé IQVia, le plus gros data broker américain de data de santé au monde, à collecter, depuis notre carte vitale, des informations aussi cruciales que notre numéro de sécurité sociale, notre nom, prénom, ainsi que des données de délivrance. Une révélation qui a surpris plus d’un citoyen, dont aucun n’avait été informé de la mise en place d’un tel dispositif dans de nombreuses officines françaises, alors qu’il s’agit pourtant là d’une obligation légale dans le cadre du RGPD.

Aucun Européen n’a envie de voir ses secrets médicaux voyager à l’autre bout du monde, sans son accord, et sans réelle possibilité de contrôler leur utilisation. En France, contrairement à d’autres pays, notre culture est celle de la confidentialité. On ne peut pas faire ce que l’on veut avec la donnée personnelle. C’est un gage fort de confiance. D’autant que nous disposons, sur notre sol, d’acteurs accrédités, performants et soumis aux réglementations européennes très strictes pour héberger ces informations stratégiques.

Surtout, cette souveraineté ne se contente pas de protéger les citoyens européens, elle contribue également à renforcer notre puissance économique. Il est donc primordial de garder la maîtrise de nos données de santé et de ne pas les soumettre à des lois extra-européennes, qui ne garantissent en rien leur sécurité.

Une donnée précieuse pour innover et faire avancer la recherche

Au-delà de la dimension économique, cette donnée est aussi stratégique dans le cadre du développement de nouveaux services innovants, qui permettront, demain, d’améliorer la santé et la vie de nos concitoyens. Le gouvernement en a bien conscience, puisqu’il vient d’annoncer un investissement de 2 milliards d’euros pour accélérer la transformation numérique de ce secteur.

Opter pour un hébergement des données de santé dans un cloud européen, disposant à la fois des certifications HDS et SecNumCloud, soit les plus avancées en matière de sécurité, c’est garantir que cette data sera stockée de manière très encadrée. Cela ouvre aux acteurs de la recherche, ainsi qu’aux start-up de la Health Tech, de nouvelles capacités d’innovation, grâce à la mutualisation des informations. Beaucoup se sont interrogés ces derniers mois sur la possibilité de produire un vaccin en quelques mois. Cette prouesse a justement été rendue possible en simulant les phases de tests sur des jumeaux numériques, hébergés dans des infrastructures cloud puissantes.

Aujourd’hui, de nombreuses start-up, françaises et européennes, utilisent cette donnée, dans le respect des règles de protection imposées par l’Europe, sur des clouds souverains et certifiés, pour développer des services de santé qui contribueront à rendre notre médecine plus efficiente et économe. C’est ainsi qu’en France, ExactCure développe une technologie prometteuse simulant l’efficacité et les interactions des médicaments dans l’organisme du patient en fonction de ses caractéristiques personnelles (âge, sexe), de son état hépatique, de son génotype, de ses habitudes de vie et de tout autre paramètre individuel ayant une influence avérée sur un traitement donné. Un exemple parmi tant d’autres qui profitent de la puissance d’un cloud souverain pour faire avancer la science dans le respect de nos données de santé.