Akamai ouvre une région cloud en France
La nouvelle infrastructure installée à proximité de Paris propulse la nouvelle offre d'IaaS du géant des réseaux de distribution de contenu web. Une offre issue de l'acquisition de Linode.
Opérateur historique sur le front des réseaux de diffusion de contenu web, Akamai ouvre une région cloud en France. En bêta pendant quelques semaines, cette nouvelle infrastructure, qui entre officiellement en phase commerciale ce 12 juillet, a pour vocation de distribuer dans l'Hexagone l'offre de cloud issue du rachat de Linode conclu début 2022. La nouvelle région est hébergée chez l'un des principaux opérateurs de data center présent en France. Elle vient renforcer deux localisations dont disposait déjà Linode en Europe, l'une basée à Londres en Angleterre et l'autre à Frankfort en Allemagne.
"Nous prévoyons d'inaugurer 24 nouveaux centres de données en 2023"
En parallèle, Akamai annonce le lancement de nouvelles régions cloud à Washington D.C. et Chicago. Deux autres ouvertures sont prévues à Seattle et Chennai, en Inde, plus tard au cours du trimestre. "Au total, nous prévoyons d'inaugurer 24 nouveaux centres de données en 2023. A cela s'ajouteront 50 sites distribués pour assurer la redondance, que ce soit en mode actif-actif ou actif-passif", détaille Jérôme Renoux, country manager France d'Akamai. La région de Paris sera dotée d'un site distribué sur la région de Marseille. Son ouverture est prévue d'ici le premier trimestre 2024.
Après le CDN et la cybersécurité, le cloud est le troisième marché investi par Akamai et sur lequel l'entreprise entend faire peser une part substantielle de sa croissance dans les prochaines années. Une évolution que le fournisseur présente comme naturelle. "Par le biais de notre CDN, nous proposions déjà des services serverless et de stockage. Linode nous permet d'ajouter les instances de calcul CPU et GPU à notre catalogue", explique Jérôme Renoux. Principal avantage mis en avant : les clients d'Akamai pourront opérer leurs applications de bout en bout dans le même environnement. Ce qui leur évitera les coûts de transfert de données sortant, notamment imposés par AWS, tout en leur assurant des performances à l'état de l'art.
Plateforme la plus distribuée au monde
La nouvelle offre cloud cible évidemment les clients historiques d'Akamai que sont les éditeurs de sites web et d'applications, mais également les acteurs avec de forts besoins en transcodage vidéo. "Globalement, nous ciblons historiquement des clients qui ont des utilisateurs très distribués sur la planète, avec des besoins d'élasticité visant à amortir d'importants pics de trafic", précise Jérôme Renoux. Face à ce défi, Akamai revendique la plateforme la plus distribuée au monde. Elle est répartie via 1 400 réseaux couvrant 135 pays sur un total de 350 000 serveurs. Sachant que l'entreprise en ajoute environ 10 000 de plus chaque mois pour répondre à la montée en puissance du trafic comme des demandes de client.
Face à AWS, Akamai mise sur un positionnement réaliste. "80% des clients des hyperscalers utilisent 20% de leurs services. Du coup, nous nous concentrons sur les solutions cloud les plus fondamentales axées sur le IaaS ", précise Jérôme Renoux. Concrètement, les nouveaux services cloud de stockage et de calcul sont pleinement intégrés à l'offre Akamai, et directement accessibles depuis sa console de management. Côté politique de prix, le groupe mise sur un pricing unique, qui n'est donc pas personnalisé en fonction de la région.