Twitter ferme définitivement son API 1.0

Twitter ferme définitivement son API 1.0 Comme annoncé, le site de microblogging a clos dans la nuit la première version de son interface de programmation. Désormais, seule l'API Twitter 1.1 peut être utilisée. De nombreuses applications ont été coupées du site.

Suite au lancement fin 2012 d'une nouvelle version de son API (1.1), Twitter avait précisé que la première édition de son interface allait être fermée en mai. Pour permettre aux développeurs de se préparer, le site de microblogging avait néanmoins décalé d'un mois cette fermeture. C'est chose faite. Principale conséquence : de nombreuses applications exploitant la première API, et n'ayant pas fait l'objet d'une migration vers la nouvelle version, se sont retrouvées coupées de Twitter. C'est par exemple du client PC Echofon, mais aussi d'applications iOS et Android (dont TweetDeck, la propre app de Twitter).

Des restrictions anticoncurrentielles ?

La plupart des éditeurs ayant pris la décision de ne pas migrer critiquent les restrictions de la nouvelle API. Avec la nouvelle interface, il est d'abord nécessaire d'authentifier les requêtes, en s'appuyant sur le protocole OAuth. Ensuite, les règles de limitation du nombre de requêtes s'affinent. La limitation est désormais définie par période de 15 minutes, et non plus 350 requêtes pour 1 heure comme cela était le cas auparavant. Le nombre de requêtes maximal est aussi différent selon le type de méthodes (voir le document officiel).

Mais certaines nouvelles restrictions visent explicitement la concurrence. Par exemple, l'accès aux données de plus de 100 000 membres ne pourra plus se faire sans une autorisation préalable, notamment si l'application se révèle trop proche du service proposé par Twitter (un point que le site précise ouvertement sur son blog). Autre contrainte allant dans le même sens : des restrictions imposées aux utilisateurs de l'API quant au mode d'affichage des flux de données. Il n'est par exemple plus possible de mélanger des tweets avec des flux issus d'un autre réseau social.