Quand le low-code booste la productivité et l'innovation

La journée mondiale des programmeurs et des développeurs a récemment été célébrée alors que le secteur traverse des difficultés importantes en termes d'effectif, en France et au niveau international.

IDC estime en effet qu'à l'échelle mondiale, la pénurie de développeurs à plein temps a atteint 1,8 million de personnes et qu'elle passera à 4 millions en 2025.

L'accès aux talents de développeurs techniques deviendra de plus en plus rare, alors que le besoin d'applications nouvelles et améliorées ne fera que croître. Les entreprises s'appuieront de plus en plus sur le low-code, IDC prévoyant que la population mondiale de développeurs low-code augmentera avec un taux de croissance annuel composé de 40,4 % entre 2021 et 2025.

L’évolution et l’avenir du développement des applications low-code

Cette pénurie de développeurs a rendu la création d'applications soit technologiquement hors de portée, soit trop coûteuse. Cette situation a naturellement créé une opportunité pour la mise en œuvre du low-code, qui est devenue une technologie de choix pour les entreprises souhaitant bénéficier d'applications et de services personnalisés sans avoir besoin d'un savoir-faire très technique en matière de codage de logiciels. Le low-code a transformé la façon dont les organisations, grandes et petites, abordent la création d'applications, en partageant la responsabilité entre un large éventail d'équipes et de personnes.

L’approche du développement de logiciels professionnels a par ailleurs subi un changement massif au cours des deux dernières années. L'accent mis par les organisations sur l'offre d'une expérience sur différents supports ou terminaux, le renforcement des préoccupations en matière de confidentialité et de sécurité, et l'adoption d'une approche « cloud-first » ont en effet été les principales tendances observées.

Avant la pandémie, les équipes informatiques tentaient constamment de trouver un équilibre entre la mise en œuvre d'initiatives technologiques essentielles à l'échelle de l'organisation et les fréquentes demandes de logiciels émanant des équipes commerciales. La crise a rendu la situation encore plus complexe en bouleversant les priorités numériques. En outre, les incertitudes du marché, la pénurie de ressources qualifiées et les contraintes budgétaires obligent les équipes IT à explorer des moyens alternatifs pour rétablir cet équilibre. L'une des principales initiatives dans ce cadre est la mise en place, à l'échelle de l'organisation, de programmes de développement citoyen qui démocratisent le développement d'applications à l'aide de plateformes low-code. Cela signifie qu'une personne de n'importe quel service de l'organisation peut créer des solutions en utilisant simplement sa logique métier.

De plus, l'urgence de construire plus rapidement des solutions d'entreprise contextuelles a conduit à une augmentation du déploiement d'équipes de fusion, c’est-à-dire des équipes pluridisciplinaires de développeurs, d’utilisateurs et de chefs d’entreprise, pour développer des logiciels. Ensemble, ils définissent les problèmes de l'entreprise et adoptent une approche centrée sur les solutions afin de cocréer des logiciels, en plaçant les objectifs de l'organisation au centre de leurs efforts, ce qui favorise une meilleure collaboration entre l'entreprise et l'informatique.

L’offre low-code et ses avantages

Chaque année, nous constatons que le développement d'applications low-code occupe une place de plus en plus importante dans la stratégie informatique des entreprises et cette tendance va perdurer. La nécessité d'optimiser l'écosystème informatique, de faire plus avec moins sans compromettre la vitesse de mise sur le marché, et l'augmentation de la demande de solutions professionnelles contextuelles en sont les principaux facteurs.

Le paysage actuel du low-code présente deux types d'offres. D'une part, des plateformes faciles à utiliser pour les professionnels, mais dont les possibilités de créer des applications complexes sont limitées. D'autre part, les plateformes qui visent à accroître la productivité des développeurs grâce à des fonctionnalités qui permettent de créer des solutions complexes. Le problème de ces solutions est qu'elles exigent une courbe d'apprentissage abrupte et une formation approfondie. De nombreuses organisations optent donc pour un écosystème multifournisseur pour combler ce fossé.

Les plateformes low-code représentent aujourd’hui un véritable atout pour les entreprises, permettant une meilleure synergie entre l'informatique et l'équipe commerciale et contribuent à réduire la charge des développeurs professionnels ainsi qu’à améliorer l'efficacité des applications personnalisées. Pour les entreprises, elles sont synonymes de gain de productivité car elles permettent de réduire les dépenses de technologie par le biais du développement d’applications critiques qui, par exemple, améliorent l’expérience client, impactant directement et favorablement les marges, les capitaux et ressources. Le low-code représente également pour les collaborateurs une opportunité de gagner en compétences tout en élaborant des applications personnalisées en fonction de leurs besoins, avec un retour sur investissement qui peut être rapide. Surtout, il favorise l’innovation. Et enfin, en tant que tel, il peut constituer un facteur de différenciation pour les entreprises désireuses de se démarquer dans un environnement concurrentiel.

En conclusion, de plus en plus d’entreprises se tournent vers les plateformes low-code/no-code car elles peinent à trouver des développeurs qualifiés. Mais ce n’est plus la seule raison au regard des bénéfices qu’elles peuvent en tirer pour leur activité. Il faut donc s’attendre à ce que la demande en développeurs citoyens pour gérer les applications sans passer par les services informatiques continue de croitre à mesure que la transformation numérique s'accélère, que les volumes de données augmentent et que les industries deviennent plus intelligentes.