L'impact de l'IA sur les RH

L'impact de l'intelligence artificielle sur les métiers des RH et des politiques RH de manière générale.

L’Intelligence Artificielle, et le numérique en général, ont profondément bouleversé depuis plusieurs années maintenant les façons de mener les politiques RH et d’exercer les fonctions RH. Ce changement de paradigme, c’est à plusieurs niveaux qu’il s’est opéré : tant au niveau du traitement des data RH et des systèmes d’informations RH que de l’organisation et de l’efficience des métiers RH eux-mêmes 

La montée en compétences et l’accès des salariés à leurs informations RH  en instantané via des plateformes LMS de elearning et les Chatbot ont été les premieres briques du numérique. 

Les DRH qui avaient pris le virage du contrôle de gestion sociale il y’a 10 ans sont déjà en avance et prêts à piloter des’ politiques RH en produisant des indicateurs et en analysant des donnés RH indispensables aux parties prenantes. La mise en place de systèmes d’information RH devient un incontournable dans les organisations des DRH.  

L’IA est arrivée à un moment d’hystérie économique et sociale ; c’est une opportunité pour les DRH d’être moteur de l’innovation sociale et de la performance économique et societale.  L’IA mise à disposition des salariés de manière régulée est un accélérateur de transition professionnelle. Dans les équipes RH, je considère deux gains majeurs : l’IA est un accélérateur de diversité et d’agilité. L’IA permet  l’acces des politiques RH à tous les salaries, les genres les âges et les pays. 

L’IA est un levier d’efficience RH : les gains en saisie et en fiabilité des données libèrent de l’énergie et de l’attention aux relations humaines de proximité. Une des condition de cette efficience est de s’entourer de nouvelles compétences  qui peuvent être temporaires pour solidifier l’organisation RH et faire aboutir les projets :  un data analyst RH, un PMO responsable de la transformation des métiers et des process RH, une équipe Innovation RH, observatoire des tendances en matière de relations au travail et d’impact de l’IA.  

Ces transformations doivent être intégrées mais surtout « apprivoisées ». De plus, il me semble qu’il est urgent pour les entreprises, ainsi que les salariés, de prendre conscience de la multitude d’opportunités que l’IA génère. La démocratisation de l’IA et son adoption ont entraîné la création de nombreux postes. Certains postes dans ces métiers du numérique sont « accessibles » et ne nécessitent pas de longues années d’études ou de formation. La rareté des profils disponibles sur le marché amène et amenera les grandes entreprises, les ETI et les PME  à favoriser les reconversions internes. C’est une opportunité réelle pour l’emploi des seniors et la reconversion des emplois sensibles ou pénibles. 

Des questions restent en suspens sur la capacité que donnera l’IA de reconnaître le potentiel de chacun par les compétences et les réalisations des salariés quelques soient leurs profils et leurs parcours. On voit déjà des biais de genre et de diplôme générés par l’IA. 

Dans le meilleur des cas, la transversalité des carrières sera facilitée, une opportunité que les femmes devront saisir aussi pour accélérer leur promotion.