Patrick Pedersen (Maximiles) Patrick Pedersen (Maximiles) : "Nous voulons rendre transparent le marché du cash back"

Maximiles vient de lancer Fabuleos, un service de cash back qui reverse 100 % des commissions à ses utilisateurs. Son directeur général explique les dessous et les ambitions de ce projet.

Qu'est-ce que Fabuleos ?

Fabuleos est un nouveau site de cash back qui, contrairement aux existants, verse l'intégralité des commissions que lui reversent les marchands à ses utilisateurs. Aujourd'hui, un utilisateur d'un service de cash back ne sait pas combien conserve le site éditeur. Peut-être peut-il trouver plus intéressant ailleurs mais c'est difficile à savoir. Comme tout le monde, nous travaillons avec les principaux réseaux d'affiliation, nous n'avons rien inventé. Nous ne faisons que rendre le modèle plus transparent.

Nous nous rémunérons en touchant une cotisation de 7 euros par utilisateur et par an. Nos utilisateurs peuvent donc commencer à percevoir de l'argent une fois qu'ils ont touché plus de 7 euros de commission. Par exemple, avec une moyenne de 10 % de reversement, un utilisateur de Fabuleos qui aura acheté pour 500 euros en un an en ligne va toucher 43 euros (50-7 euros). Alors que sur un site concurrent, il ne touchera en gros que la moitié de la commission, soit 25 euros.

Pourquoi lancer un site de cash back ?

La grande majorité des achats sur Internet au Royaume-Uni se fait par l'intermédiaire du cash back. Aux Etats-Unis, le dernier acteur à s'être lancé sur le créneau s'appelle Microsoft. En France, le marché n'a pas encore décollé. Nous estimons à seulement 1,5 millions d'internautes la communauté de cash backers et de chercheurs de bons plans. Si le cash back n'est pas rentré dans les mœurs en France, ça veut dire que la promesse client n'est pas bonne. Il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas en France si l'on propose un service simple et rémunérateur. D'ailleurs, ce marché n'intéresserait pas Maximiles s'il ne concernait que quelques centaines de milliers d'internautes. Il y a 21 millions d'acheteurs en ligne en France et nous voulons en toucher le plus possible.

Comment comptez-vous vous y prendre ?

Avant de nous lancer, nous avons identifié les freins du cash back en France et essayé de les lever. Reverser l'intégralité des commissions des marchands est un premier pas. Par ailleurs, nos utilisateurs peuvent demander à toucher leur argent quand ils le souhaitent, pas seulement à partir d'une certaine somme. Ensuite, nous avons simplifié le processus. Un login et un mot de passe suffisent à nos utilisateurs pour profiter de nos offres. Ils n'ont pas besoin de se créer une adresse e-mail, ce qui est contraignant pour eux. Nous ne cherchons pas à tracer leurs achats, ni à collecter des données que nous revendrons dans des bases de données d'e-mail marketing. Nous voulons que tout soit le plus simple et le plus transparent possible.