Familiarité et connivence, le branding selon Tediber

Familiarité et connivence, le branding selon Tediber Depuis novembre 2015, la DNVB spécialiste des produits du sommeil mise sur la proximité, symbolisée par son logo en forme d'ours, et tente d'imposer une image de marque forte.

Si la marque Tediber ne vous évoque rien, son ours vous parlera peut-être davantage. Car l'équipe fondatrice de la DNVB née sur Internet fin 2015 a jeté son dévolu sur ce mammifère familier des enfants pour imaginer son logo. Au-delà de ces souvenirs de jeunesse et l'évocation d'ours en peluche, l'image de marque (ou branding), reste un sujet très sérieux pour les digitally native vertical brands.

"Au commencement, l'idée était de trouver un nom capable de créer de la connivence avec les clients, se remémore Aude du Colombier, cofondatrice de Tediber. Sans oublier la dimension émotionnelle et la nécessité de rappeler quelque chose de solide et réconfortant à la fois. Nous voulions que notre marque inspire la confiance. Le nom Tediber s'est imposé après une série de brainstorming car l'ours est un animal qui jouit d'une image positive et authentique." Juan Pablo, cofondateur et directeur artistique de Tediber, s'est ensuite attelé au dessin du logo dans le but de le rendre reconnaissable et différent. 

Le relai du service client

Elément fondamental chez les DNVB, un branding bien soigné vise à susciter l'adhésion du futur client, l'attirer à découvrir les produits jusqu'à provoquer l'acte d'achat. En clair, l'image de marque permet d'asseoir son positionnement, sa verticale. "Depuis le début de l'aventure, nous ne souhaitons pas être assimilés à des vendeurs de matelas 2.0. Nous voulons construire une marque de référence pour les produits essentiels autour du sommeil au meilleur rapport qualité prix", précise Aude du Colombier.

Le logo de Tediber a été dessiné par le directeur artistique et co-fondateur, Juan Pablo. © Tediber

Chez Tediber, le branding se modèle également grâce au service client, internalisé, représentant 20% des effectifs et loin d'être considéré comme un centre de coût. Au contraire, la DNVB le développe comme un actif, une manière d'incarner la marque et ses valeurs via les interactions personnelles entretenues avec les clients.

Sur ce dernier point, Tediber prône un traitement équitable de tous ses clients. Autrement dit, les promotions ne font pas partie de l'environnement de la marque. "Les produits que nous vendons ne deviennent pas obsolètes d'une saison à l'autre, contrairement aux vêtements par exemple. Il n'y a donc aucune raison pour qu'un client paie moins cher à un moment donné qu'un autre client, justifie la cofondatrice. Nous préférons que les consommateurs se tournent vers nous car ils apprécient la marque Tediber, qu'ils sont convaincus de la qualité de nos produits et non pas par incitations dues aux promotions. Un matelas vaut plus de 600 euros et les consommateurs doivent être sûrs de leur choix."

"Il n'y a aucune raison pour qu'un client paie moins cher à un moment donné qu'un autre client"

Difficile de traiter le concept de branding sans son éternel acolyte, la communication. Un outil dont Tediber n'a pas tardé à se saisir, dès juillet 2016. Très vite, le métro parisien, propice à une communication de type événementiel,  s'est avéré être le terrain de jeu idéal. Aude du Colombier détaille la démarche de l'époque : "Nous avions opté pour des affiches sans photo de matelas. Nous préférions insister sur le positionnement de notre marque, la mise en avant de l'ours, les pictogrammes pour la spécificité de notre business model et le site internet pour donner envie aux usagers du métro de venir à notre rencontre. Le succès a été immédiat." Sans dévoiler le nombre d'affichages ni le budget consacré, confidentialité oblige, la co-fondatrice assure que Tediber mène plusieurs campagnes importantes d'affichage par an, en format 4X3 sur les quais des stations.

Afficher sa différence

Dans la même veine, Tediber a investi la télévision en janvier 2017. Mais ces initiatives en faveur de l'image de marque sont nourries au quotidien. Le branding n'est jamais acquis, on passe notre temps à le bâtir. Il faut en permanence expliquer qui l'on est, ce que l'on fait, la valeur ajoutée de nos produits. La communication doit être sérieuse dans le fond mais décalée dans la forme, explique Aude du Colombier. Cette vision de la marque donne aussi l'impulsion aux projets que l'on mène. L'enjeu pour nous sera de continuer à grossir tout en restant fidèle à ces valeurs de marque, sans rien délaisser."