Spartoo contre Sarenza : le match Un même objectif : devenir le Zappos.com européen

Premier site à se lancer dans la vente en ligne de chaussures, Sarenza ouvre ses portes en octobre 2005. Trois "serial-entrepreneurs" - Francis Lelong, Franck Zayan et Yoann Le Berrigaud, anciens de Black Orange, d'AOL France et de Glowria - décident en effet de marcher dans les pas de l'américain Zappos.com en créant un nouveau marché en France, celui la vente en ligne de chaussures.

spartoo.com
Spartoo.com © DR

Présidée par Philippe Wargnier, l'ancien directeur général de Go Sport, la start-up lyonnaise Spartoo.com leur emboîte le pas en août 2006 et adopte également le modèle de Zappos. A priori un très bon exemple, puisque le site fondé en 1999 a dépassé en 2008 le milliard de dollars de chiffre d'affaires.

Mais alors que le premier vise, comme Zappos, à proposer une offre la plus large possible - "si quelqu'un pense à une marque, elle doit être chez nous : ce n'est pas là qu'on gagne de l'argent mais c'est important pour notre crédibilité", explique son actuel PDG Stéphane Treppoz -, le second préfère proposer moins de marques et créer des corners ou univers qui leurs sont dédiés. Sarenza propose donc 17 000 modèles de 270 marques, tandis que Spartoo se concentre sur 5 000 références chez 130 marques.

sarenza.com
Sarenza.com © DR

 Les  profils des acheteurs des deux sites sont peu dissemblables. Chez Sarenza, 80 % des clients sont des femmes avec enfants habitant en province, les 20 % restants étant des "urbains qui manquent de temps". Chez Spartoo, l'acheteur type est une trentenaire résidant dans une ville de moins de 100 000 habitants, sans surpondération des CSP+ ou de la région parisienne. 60 % sont des femmes.