Seulement 100 sites et services de m-commerce aux USA


Le commerce sur mobile aux Etats-Unis a atteint la centaine de sites et d'applications transactionnels. Prometteur, le secteur tarde toutefois à exploser.

A ce jour, plus de 100 sites et applications de m-commerce permettent aux consommateurs américains d'effectuer des achats depuis leur téléphone mobile. "Internet Retailer" vient en effet de dresser la liste de 97 e-commerçants opérant, au total, 103 sites et applications transactionnels. Les marchands présents dans le m-commerce incluent des poids lourds du e-commerce comme Amazon.com, Sears, Overstock.com, 1-800-Fowers.com ou Foot Locker, mais aussi des acteurs beaucoup plus modestes tels que BuyCD.com, Café Britt, Comedy Central et Online Scuba.

Pour construire et assurer la maintenance de leurs sites et applications mobiles, la plupart font appel à des prestataires. Les principaux sont CardinalCommerce, Digby, Moonshadow eCommerce, mPoria, Unbound Commerce et Usablenet. D'après "Internet Retailer", ils recevaient actuellement de nombreuses demandes de marchands souhaitant s'assurer une présence mobile avant Noël. Dans les trois mois à venir devraient ainsi être lancée une vingtaine de nouveaux sites et applications de m-commerce.

"Le m-commerce a toutes les chances de suivre la croissance exponentielle vécue par le e-commerce", estime Adam Boysen du cabinet Acquity. "Les principaux e-commerçants ayant investi dans le canal mobile sont assurés d'être les premiers bénéficiaires d'une présence précoce auprès des 'early-adopters' et de la croissance exponentielle des chiffres d'affaires qui devrait bientôt se produire", ajoute-t-il.

D'autres experts s'interrogent toutefois sur la lenteur du m-commerce à se développer, alors que tous les autres usages mobiles - vidéo, applications iPhone, publicité… - explosent véritablement, à tel point que les infrastructures actuelles pourraient très rapidement être saturées. eMarketer juge ainsi que le marché de m-commerce reste immature. D'une part parce que le paiement est plus compliqué à mettre en place que sur ordinateur et que les utilisateurs se posent encore beaucoup de questions en matière de sécurité et de confidentialité des données. D'autre part parce que les marchands, confrontés à la multiplicité des interfaces et à l'absence de standardisation de l'espace mobile, jugent souvent qu'il ne vaut pas la peine de développer autant d'applications qu'il existe de plates-formes. Ils sélectionneraient donc avec parcimonie les plates-formes susceptibles de leur apporter un retour sur investissement raisonnable.