Ces marques qui ont raté leur opération de buzz Veet a rasé sa campagne vantant l'épilation intégrale

Veet a été l'une des dernières marques à pâtir d'un mauvais buzz en France. Pour parler aux adolescentes, la marque de produits dépilatoires du groupe Reckitt Benckiser n'a pas hésité à lancer au printemps dernier une campagne intitulée "Mon minou tout doux". Réalisée par l'agence Mobiz, cette campagne colorée semblait viser les jeunes filles et leur proposait d'interagir sur le site avec des chattes que l'internaute devait épiler totalement. Un clip vidéo venait affirmer l'un des messages-clés de la campagne : "quand mon minou est tout doux, il aime être caressé partout".


extrait du clip de la campagne veet 'mon minou tout doux'
Extrait du clip de la campagne Veet "Mon minou tout doux" © Capture d'écran Youtube

La campagne ne passe pas. Rapidement, de nombreux internautes accusent la marque de vanter les mérites de l'épilation intégrale auprès des adolescentes et rappelle que cette pratique relève d'un héritage du cinéma pornographique. Outre le mauvais goût de sa campagne, la marque se voit ainsi reprocher de faire la promotion de l'hypersexualisation auprès des petites filles.


Gênée, Veet fermera le site officiel de sa campagne deux jours seulement après son lancement. "On a repris les codes du Net pour faire du buzz, avec quelque chose de rigolo, décalé, coloré. Pour nous, c'était positif. On a été très surpris par les réactions", raconte alors la marque à Rue89. Il semble cependant peu probable que la marque n'ait pas intentionnellement misé sur le côté osé de son opération. "Le choc reste l'un des ingrédients du viral", rappelle, Grégory Pouy.


Cette campagne rappelle par ailleurs un clip remarqué, diffusé en 2009 par l'un des concurrents de Veet, Wilkinson. Dans ce clip intitulé "Ma garden party", la chanteuse "Simone elle est bonne" vantait les mérites de la tonte du "gazon maudit". "La campagne Wilkinson était osée, mais avait au moins le mérite de s'adresser explicitement à des adultes, explique Grégory Pouy. Veet a fait l'erreur de tenir un message inapproprié à la cible qu'il visait." Sans oublier que le buzz ne permet pas de toucher uniquement la cible à laquelle on s'adresse : les adultes ont ainsi été les premiers à exprimer des critiques sur une campagne qui ne leur était pas destinée.