L'entreprise " composable " ou comment libérer l'innovation tout en gardant le contrôle !

Face à des clients qui attendent des expériences pertinentes et personnalisées, les entreprises sont confrontées à des architectures qui ne sont ni agiles ni ouvertes. Une approche qui rend l'innovation très gourmande en ressources et entraîne un ralentissement des processus, générant bien souvent un déficit d'innovation. Pour résoudre cette difficulté, une nouvelle architecture d'entreprise émerge, qui répond à l'accélération de la digitalisation du parcours client : l'entreprise "composable"

Des composants qui s’accordent pour générer plus d’agilité

Gartner définit l’architecture « composable » comme un modèle dans lequel les capacités métier packagées servent de modules applicatifs de base à toute l’entreprise. La « composabilité » ainsi créée va permettre aux marques de construire quelque chose de significatif et d’unique pour chaque personne, tout en veillant à ce que cette expérience se déroule logiquement d’un point à l’autre. 

Avec l’apparition quotidienne de nouvelles technologies et de nouveaux canaux, la maîtrise d’un modèle d’entreprise réellement « composable » nécessite une plateforme hautement évolutive et performante, sans être pour autant enfermée dans une approche ou un ensemble d’outils unique. On peut comparer le modèle de gouvernance composable à un chef d’orchestre dirigeant un ensemble de musiciens. Si chaque instrument offre des tonnes de possibilités de création, les artistes sont toujours guidés par un certain nombre de notes et de clés.

Créer une expérience client personnalisée et harmonieuse

Une architecture « composable » va favoriser une expérience client personnalisée et attrayante, tout en permettant aux utilisateurs métier de la créer et de la faire évoluer facilement. Elle va également venir soutenir les développeurs, en leur apportant la souplesse nécessaire pour développer les outils dont l’entreprise a besoin, tout en garantissant la sécurité, la confidentialité des données et la conformité réglementaire.

La « composabilité » modifie tout particulièrement l’approche de l’expérience digitale, dans laquelle le contenu et les données jouent un rôle central. Surtout, elle est aujourd’hui le moyen le plus rapide d’innover et de le faire en permanence, tout en étant assortie de garde-fous appropriés. Ainsi, une entreprise « composable » réussit en donnant à tous les services une liberté structurée. Les arrangements et les accords musicaux servent de composants que les équipes peuvent façonner et chaque instrument collabore avec les autres pour créer une musique harmonieuse.

Donner à chacun les outils dont il a besoin

Mais comment la composabilité se traduit-elle dans la pratique ? Le contenu est au cœur des interactions des clients avec une marque. Or, si l’on observe son cycle de vie traditionnel, on remarque une étrange asymétrie. Alors que la création et la diffusion de contenu devraient être axées sur l’expérience souhaitée, les processus eux-mêmes sont principalement dévolus au développement. Le système est alors défaillant, miné par des procédures inefficaces, des outils inadéquats et une complexité galopante. Les créateurs de contenu manquent des outils nécessaires pour créer des expériences inédites et se heurtent à la lenteur des processus de création. De leur côté, les développeurs se retrouvent dans un cycle perpétuel de support, tandis que les équipes IT s’efforcent de sécuriser et d’imposer la gouvernance dans une architecture de plus en plus complexe. En conclusion, tout le monde y perd.

Pour résoudre ces difficultés, l’architecture d’entreprise doit donc être configurée pour optimiser les différentes expériences. Cette approche exige de remplacer les anciens systèmes par des composants. Dès lors, l’asymétrie observée plus haut se trouve inversée. En rendant les expériences « composables », les créateurs peuvent développer et déployer leur contenu, tout en orchestrant sa présentation avec des outils no-code. De leur côté, les développeurs s’appuient sur des méthodes low-code pour construire les outils des créateurs de contenu. Côté back-end, une architecture « composable » rationnelle offre le type d’évolutivité qui favorise les performances, la stabilité, la gouvernance et la sécurité.

L’union parfaite entre flexibilité et contrôle

Au-delà de l’optimisation de l’expérience client, la flexibilité et le contrôle offerts par la « composabilité » couvrent également la protection des données. Il s’ensuit une meilleure gestion de la data à mesure que l’entreprise englobe de nouvelles régions géographiques, développe de nouvelles marques et engage ses clients sur différents canaux. De plus, en utilisant une plateforme composable pour fournir aux utilisateurs métier des outils no-code efficaces, l’entreprise leur apporte ce dont ils ont besoin, sans pour autant renoncer au contrôle. Les composants utilisés par les développeurs intègrent en effet la sécurité et la gouvernance directement dans les outils.

L’entreprise « composable » n’est ni une expérience imaginaire ni un rêve d’analyste. Sa création présente des avantages réels et tangibles. Le passage à une telle architecture crée un cercle vertueux dans lequel les workflows de conception, de développement et de déploiement se renforcent mutuellement. Il en résulte une innovation continue et, surtout, une expérience client remarquable soutenue par une expérience collaborateur optimale.