Drones et lutte contre les feux de forêt : la connectivité, nerf de la guerre

Les feux de forêt font rage à travers le monde. Avec le réchauffement climatique, il est à craindre que cette tendance s'accentue dans les années à venir. Il est donc crucial de développer de nouveaux moyens de lutter contre cette menace. L'utilisation de drones pourrait se révéler une solution intéressante à condition de bénéficier d'une connectivité optimisée en tout lieu.

Les feux de forêt font rage à travers le monde et malheureusement, ces catastrophes sont de plus en plus fréquentes. Les terribles incendies qui ont détruit des millions d’hectares en Californie et en Australie ces derniers mois ont marqué tous les esprits ; mais la France est également touchée par ce phénomène. Selon l’ONF, le risque d’incendie, qui jusque-là concernait essentiellement la zone méditerranéenne, s’étend désormais beaucoup plus au nord. Avec le réchauffement climatique, il est fort à parier que cette tendance est appelée à s’accentuer dans les années à venir.

Il est donc crucial de développer de nouveaux moyens de lutter contre cette menace. L'une des conséquences d'un incendie est la destruction des infrastructures ; les intervenants ne peuvent plus communiquer et se coordonner, ce qui entrave leurs interventions et peut mettre leurs vies en danger. Dans ce contexte, des technologies telles que les drones, utilisées en conjonction avec les réseaux mobiles, peuvent se révéler très utiles.

Détecter et circonscrire un incendie aujourd’hui

En France, les moyens de lutte contre des incendies de forêt utilisés aujourd’hui comprennent principalement des tours de guet, des avions et des hélicoptères. Ces méthodes se sont révélées efficaces mais, avec l’augmentation des implantations urbaines dans les zones présentant des risques d’incendie, le délai d’intervention des pompiers est plus que jamais un facteur critique. D’où l’importance de disposer de technologies et d’outils plus modernes ainsi que d’infrastructures adaptées pour faciliter la détection, le temps de réponse et la gestion de ces urgences.

Les drones fournissent un outil extrêmement précieux : ils peuvent être déployés depuis quasiment n’importe où, ce qui permet aux services d'urgences d'obtenir des vues et des informations instantanées de la zone, aussi éloignée soit-elle ; ils sont moins chers et plus durables que les hélicoptères et les avions. Les drones à longue portée peuvent effectuer des vols pouvant aller jusqu'à 10 heures, soit 3 fois plus longtemps qu'un hélicoptère. Opérés à distance, ils peuvent s’approcher au plus près des zones dangereuses sans mettre de vies en danger.

Connexion drone-opérateur : un enjeu crucial

Pour que les drones soient à même d’améliorer les capacités d’intervention des pompiers, il est indispensable de les opérer et de recevoir leurs données en temps réel. Mais souvent, les catastrophes naturelles provoquent des dommages importants sur les réseaux de communication. Les technologies radio, quant à elles, ont une portée limitée, ce qui limite l’efficacité des drones.

C'est là que les réseaux mobiles 5G et LTE peuvent jouer un rôle. L'intégration de routeurs robustes dans les drones leur permet de continuer à communiquer sur des réseaux publics dédiés, comme FirstNet (First Responder Network) aux USA ou ESN (Emergency Service Network) au Royaume-Uni.

Avec les technologies 5G et LTE, il est possible d’effectuer des opérations en BVLOS (Beyond virtual line of site), c’est-à-dire hors vue du pilote ; dans ce cadre, les drones peuvent parcourir jusqu’à 130 km.

Pour renforcer encore la redondance, les modems durcis sont dotés de deux cartes SIM, ce qui leur permet de disposer de deux réseaux distincts et redondants pour communiquer en cas de défaillance de l'infrastructure primaire. Les données et flux d’images fournies par les drones sont ainsi transmis avec une sécurité et une fiabilité bien plus grandes, ce qui facilite l'organisation des interventions.

La technologie à la rescousse pour combattre les incendies

Au-delà des bénéfices pratiques, il est nécessaire de prendre en compte les évolutions technologiques : pour que l’investissement soit pérenne, les drones devront également pouvoir fonctionner avec les infrastructures à venir. Prenons l’exemple de la 5G : les drones devront être capables de se connecter à ce type de réseau tout en restant compatibles avec les précédents pour pouvoir basculer de l’un vers l’autre en cas de besoin afin de limiter les risques de se retrouver dans une zone blanche.

En effet, avec les technologies 5G et LTE, qui bénéficient d’une bande passante et d’une fiabilité accrues, il devient possible de piloter les drones en utilisant les informations de leurs capteurs d’évitement et le suivi de leur localisation tout en recevant en temps réel les informations nécessaires au monitoring des foyers. La transmission des images, des vidéos et des communications s’effectue à grande vitesse, un facteur essentiel pour la prise de décisions rapides, indispensable dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêt.

L’utilisation de drones associés à des routeurs cellulaires flexibles, sécurisés et puissants, tirant le meilleur parti des réseaux 4G et 5G, va amener la lutte contre les feux de forêt à fortement évoluer : les pompiers seront à même d’échanger des informations entre eux et avec d'autres intervenants sur le terrain de manière transparente, garantissant ainsi une réponse fluide à toute situation d’urgence.