La RFID prend racine dans l'industrie manufacturière
Les industriels, qui quelques années auparavant, avaient ironiquement tardé à mettre en œuvre une norme pour les codes à barres, ont été parmi les premiers à adopter la technologie d'identification par radiofréquence (RFID) pour exploiter le potentiel de l'Industrie 4.0.
Les constructeurs automobiles font partie de ceux qui sont particulièrement adeptes de cette technologie. Bien que les scanners industriels fixes puissent automatiser la lecture de codes-barres lorsque les stocks se déplacent le long des lignes de production, les fabricants souhaitaient disposer d'un meilleur moyen de localiser et de signaler les articles individuels. La RFID peut fournir une visibilité constante des marchandises étiquetées, techniquement hors de vue, éliminant ainsi toute incertitude, augmentant la visibilité sur leurs mouvements ou de leur stagnation, tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Cette visibilité facilite l'optimisation des processus, l'identification des goulets d'étranglement dans les flux de travail et la communication des processus de production et de traitements de commande aux principales parties prenantes, y compris les clients. Grâce à la RFID, il est également plus facile de confirmer que le bon composant est intégré au bon produit tout en créant des dossiers de fabrication classifiés. Cela permet aussi de localiser et retirer rapidement les stocks non conformes.
Un regard sur ce qui se passe au-delà de la chaîne de production
Les étiquettes RFID ne sont pas seulement de formidables outils de gestion des stocks pour les fabricants mais elles fournissent également des informations précieuses sur les processus et le flux de travail. Un fabricant peut utiliser la RFID ainsi que d'autres technologies de localisation pour tracer ses équipements de manutention. Le service des opérations peut alors voire si un chariot élévateur a dévié de sa trajectoire ou est resté trop longtemps à l’arrêt, constituant ainsi un signal d'alarme indiquant que quelque chose ne va pas dans le flux de travail général par exemple. Il se peut que quelque chose - ou quelqu'un - bloque l'itinéraire le plus efficace du point A au point B ou que les matériaux à récupérer ne se trouvent pas à l'endroit indiqué. En suivant les manutentionnaires, les fabricants peuvent améliorer les processus, éliminer les déplacements inutiles, les pertes de temps et les risques d'erreur.
Les étiquettes RFID peuvent également aider les fabricants à garder un œil sur leurs stocks. Les fabricants sont désireux de savoir quand un produit est arrivé à bon port. La RFID peut contribuer à améliorer la responsabilité en cas d’articles perdus et accélérer, voire automatiser, les processus de facturation. De plus, les étiquettes RFID permettent aux fabricants de suivre et de rendre compte de leurs stocks disponibles. Si des lecteurs RFID fixes sont installés aux portes des quais, ils sauront immédiatement où un article est placé dans un camion ou un conteneur. Ainsi, l’article en question pourra être déduit du stock disponible. Cela permet également d’envoyer une notification automatique aux parties prenantes pour leur signaler que des marchandises sont en cours de cheminement, et ce, sans l'intervention manuelle d'un employé. Ce sont l’ensemble de ces avantages qui conduisent à une démocratisation de l'étiquetage RFID chez tous les fabricants.
Après avoir subi des limitations de production de plusieurs mois pendant la pandémie, les fabricants de produits alimentaires et de boissons, de produits pharmaceutiques et des biens de consommation courante sont plus que jamais sous pression pour réduire les délais de traitement de commandes, particulièrement dans un contexte où elles sont en forte augmentation. En étiquetant leurs biens, ils sont mieux placés pour répondre aux demandes des clients. Les fabricants et les acteurs de la chaîne d'approvisionnement peuvent connaître la position des personnes, des équipements et des marchandises avec une certaine précision. Mieux encore, ils peuvent prendre des mesures lorsqu'ils voient quelque chose dévier de sa trajectoire, avant que les conséquences ne soient désastreuses.
Bien qu’ils soient des spécialistes de la tech et leaders dans le domaine de l'automatisation, de la vision industrielle et d'autres technologies avancées, de nombreux fabricants se retrouvent de plus en plus à suivre l'exemple de leurs clients en matière de RFID.
Les demandes de "marquage à la source" : un intérêt pour les fabricants
Une grande partie du modèle de la chaîne d'approvisionnement 4.0 qui s'installe actuellement a été initiée par des commerçants, des prestataires de santé, des gouvernements ainsi que des leaders de l'industrie hôtelière qui souhaitent reprendre le contrôle de leurs chaînes d'approvisionnement et de leurs entrepôts. Ce sont eux qui recherchent une visibilité en temps réel de l'emplacement des stocks et qui demandent une plus grande automatisation des entrepôts et des centres de distribution. Ils doivent s'assurer que l'approvisionnement est disponible à n’importe quel moment. Sans la coopération des fournisseurs en amont, des expéditeurs et des partenaires logistiques, cela deviendrait impossible pour ces acteurs.
Selon une étude de Zebra, la disponibilité des médicaments est l'un des principaux défis cités par les décideurs de l'industrie pharmaceutique. Environ 80% des dirigeants d'hôpitaux prévoient d'automatiser les flux de travail au cours de l'année prochaine afin d'améliorer la gestion de la chaîne d'approvisionnement et de faciliter la localisation des équipements et des biens médicaux essentiels.
Nous connaissons tous les difficultés auxquelles sont confrontés les commerçants et les restaurateurs en ce moment. Les consommateurs déclarent qu'ils quittent souvent les magasins sans faire d'achat en raison de ruptures de stock. Le fait que l'inventaire physique ne correspond pas aux comptages virtuels est aussi synonyme de découragement chez les consommateurs tout comme chez les employés. C'est pourquoi seuls 4 consommateurs sur 10 font entièrement confiance aux commerçants pour traiter leurs commandes dans les délais prévus.
La RFID semble être le meilleur moyen de maîtriser les stocks et les actifs dans les magasins, les restaurants, les hôpitaux et les hôtels. Cependant, la participation des fabricants à la mise en œuvre de la solution devient nécessaire. En effet, les coûts de l'étiquetage à la source sont nettement inférieurs à ceux de l'étiquetage au point de vente. Les étiquettes peuvent être achetées et appliquées en vrac pendant la production ou le conditionnement dans le cadre du processus standard.
L’étiquetage à la source est bien plus avantageux pour toutes les parties, même pour les articles de faible valeur.
Les fabricants disposent d'un moyen organique de suivre les marchandises produites au sein et en dehors de leurs établissements. Les distributeurs, les exploitants d'entrepôts et les expéditeurs peuvent installer des lecteurs fixes qui reconnaissent et signalent automatiquement l'arrivée, le rangement, le prélèvement, l'emballage et la réexpédition des marchandises. Quant aux commerçants et aux prestataires de services, ils peuvent donner à leurs employés des lecteurs RFID portables - ou simplement des traîneaux RFID reliés à des terminaux mobiles - pour compter, localiser et signaler instantanément toutes les marchandises se trouvant entre les quatre murs de leurs propres installations. Des robots mobiles autonomes (AMR) peuvent lire les étiquettes et vérifier leur emplacement lorsque les lecteurs de grande portée ne conviennent pas.
Quelle que soit votre position dans la chaîne d'approvisionnement, la RFID possède un fort potentiel commercial – encore plus pour les fabricants. Que la RFID soit utilisée pour assurer le bon déroulement des opérations ou pour aider les clients à fluidifier les flux de leur chaîne d'approvisionnement, les niveaux de satisfaction des consommateurs ne cesseront d’augmenter. De plus, les étiquettes RFID étant désormais lisibles sur le métal, les articles à base de liquide et sur les produits de la chaîne du froid, il n'y a vraiment aucune excuse pour s'en tenir au statu quo.