Mener un projet IoT en France, est-ce possible ?

Aujourd'hui, les industriels français sont tout à fait en mesure de produire des objets IoT en France. Mais dans quel cas est-ce une obligation et/ou une logique industrielle ?

Entre l’envie de faire du made in France en ce qui concerne les smart devices et la possibilité de le faire, la frontière est plutôt fine.

Aujourd’hui, les industriels français sont tout à fait en mesure de produire des objets IoT en France. Altyor le fait d’ailleurs dans son unité de production à Orléans, et beaucoup d’autres acteurs aussi. La question n’est pas de savoir si c’est possible ou pas. Mais dans quel cas c’est une obligation et/ou une logique industrielle.

C’est une obligation, si le client souhaite un label type Origine France Garantie.

Et c’est une opportunité, quand le produit s’y prête : Canaux de distribution B2B, produit assez volumineux, économie circulaire (refurbishing, etc…) Altyor a deux usines : une en France, une en Chine. Chacune est capable de répondre à un besoin bien précis. Il n’est pas nécessaire d’opposer les deux.

Un produit B2C avec un prix public extrêmement sensible ? Le Made in China peut rester intéressant, car le consommateur final n’est pas toujours prêt à payer plus, et les empilements de marge des canaux B2C font vite gonfler la note. Un produit type Hardware As A Service, ou finalement le consommateur final achète le service et non le produit où il est essentiel de donner une 2ème vie (ou 3ème ou 4ème) au produit quand le consommateur le retourne ? Le Made In France est une solution à la fois fiable industriellement, et pérenne économiquement.

L'usine Made In France d'Altyor produit des milliers de produits IoT par mois à Orléans grâce à différents types de projet :

  • La production de produits complexes et multi-technologiques. Le cadenas connecté pour les collectivités Sharelock en est un parfait exemple. Hardware As A Service, produit volumineux, marchés publics, time to market tendus, tous les ingrédients étaient réunis pour justifier un Made In France !
  • La gestion du refurbishing (remise à neuf) d’un produit B2C, initialement fabriqué en Chine ou en France. Le metteur sur le marché souhaite encourager les consommateurs finaux à ramener les produits qu’ils n’utilisent plus (et / ou en fin de vie). Pour gérer la remise à neuf, nous le faisons dans nos usines en France. C’est le cas de la start-up Pimely et sa conteuse audio Bookinou. Produit développé et fabriqué par Altyor, il a été éco-conçu, ce qui veut dire que son démontage et son refurbishing ont été pensés dès la phase de conception.

Nous voulons arrêter d’opposer les outils industriels. Made In France vs Made In China. On ne rend pas service à notre industrie en faisant cela. Notre vision est d’utiliser notre réindustrialisation pour alimenter des business model qui ont aussi du sens économique pour les consommateurs et un sens écologique (comme le refurbishing).

Les moyens industriels pour faire des produits électroniques complexes en France existent, mais en tant qu’industriel français, nous et les autres acteurs devons adapter nos process et nos façons de travailler pour réaliser ces produits : flexibilité, réactivité, adaptabilité et surtout éco-responsabilité doivent être des mots essentiels dans cette phase de transition et de ramp-up.