Steve Jobs et Apple, les futurs propriétaires de Yahoo ?


Certains anciens cadres de Yahoo verraient bien Apple et son PDG s'offrir le portail. Une idée improbable, mais pas insensée.

Et si Steve Jobs et Apple mettaient la main sur Yahoo ? Telle est la surprenante - mais bien sérieuse - suggestion qu'ont formulé d'anciens cadres de Yahoo au site Allthingsd.com, qui leur demandait quelle personnalité serait le mieux à même de reprendre les rênes du groupe. Le PDG d'Apple apparaît ainsi parmi la liste de nouveaux patrons potentiels pour le portail, aux côtés de l'actuelle vice-présidente de Yahoo, Sue Decker ou de l'ancien dirigeant de Vodafone, Arun Sarin.

Si l'idée peut paraître improbable, elle n'est pas cependant dénuée de sens. En juin 2007, lors de son retour chez Yahoo en tant que PDG, le co-fondateur du portail, Jerry Yang avait pour mission de réinventer Yahoo, après une politique hasardeuse d'acquisitions et de diversification des activités du groupe menée par son prédécesseur, Terry Semel. Sans succès : après un bilan mitigé, Jerry Yang a annoncé sa prochaine démission en novembre dernier (lire Jerry Yang quitte la direction d'un Yahoo en pleine crise, du 18/11/2008).

Or Steve Jobs a justement réussi chez Apple, là où Jerry Yang a échoué chez Yahoo. Revenu en 2000 aux commandes d'un Apple en difficulté depuis plusieurs années, Steve Jobs a réussi à donner un second souffle à sa société, notamment grâce à des produits comme l'iPod (lancé en 2001) ou l'iPhone (2007). Son charisme et ses talents de visionnaire ont fait de lui un personnage de l'univers high tech, dont les moindres apparitions et prises de paroles sont très attendues.

Un rapprochement entre Apple et Yahoo ferait d'ailleurs du sens pour Apple, qui cherche, selon Allthingsd, à étendre sa plate-forme Web iTunes au-delà de la seule vente de musique. En octobre 2007, Steve Jobs avait justement été invité par Jerry Yang à venir prononcer un discours devant quelque 300 cadres de Yahoo. Le patron d'Apple avait alors estimé en substance que le portail disposait de bons produits.

En plus d'un leader charismatique, capable de guider Yahoo vers le renouveau, Steve Jobs offrirait un autre avantage de taille : depuis son retour à la tête d'Apple, il ne perçoit qu'un dollar de salaire par mois, ses revenus provenant essentiellement des stock-options du groupe qu'il détient. Une rémunération similaire chez Yahoo constituerait une économie de taille pour le portail qui vient d'engager un plan de réduction des coûts, passant notamment par une suppression de 10 % de ses effectifs.