Musique : le Snep s'oppose à la taxation des FAI

Le Syndicat de l'édition phonographique (Snep), a exprimé son opposition à l'idée de taxer les FAI, responsables, selon eux, de profiter du piratage de musique sur Internet. Cette idée, prônée par la Sacem depuis plusieurs années, et soutenue par l'Adami, est revenue sur la table à l'occasion des discussions qui se tiennent dans le cadre de la commission Zelnik, chargée de plancher sur le développement de l'offre légale et au financement de l'industrie culturelle.

"Sur le principe, nous ne sommes pas d'accord : pour nous, cela revient à envoyer un signal qui dit : 'c'est interdit de pirater mais vous payez pour le piratage.' Cela ne viendrait à l'idée de personne d'instaurer, par exemple, une taxe sur la drogue !", déclare au journal "Le Monde" David El Sayegh, le directeur du Snep.

Selon la proposition faite par la Sacem et l'Adami, une telle taxe reviendrait à facturer les abonnés des FAI un euro de plus par mois, et à ponctionner le chiffre d'affaire des FAI à un niveau non précisé. Au total, les représentants des compositeurs et artistes-interprètes estiment qu'une telle taxe rapporterait 250 à 500 millions d'euros par an.