Le bénéfice trimestriel de Zynga passe de 14 à 1 million de dollars en un an
Faute de sortir assez de nouveaux produits, l'éditeur de jeux sociaux mise davantage sur le marketing pour recruter de nouveaux joueurs. Au détriment de sa rentabilité.
Les revenus de Zynga font grise mine. L'éditeur de jeux sociaux a reconnu dans un document enregistré auprès de la SEC que son bénéfice pour le deuxième trimestre 2011 (clos fin juin) a chuté de près de 93%, passant de 14 millions un an auparavant de dollars à 1 million. Cette annonce intervient quelques semaines après l'apparition de rumeurs prêtant à la start-up la volonté de reporter de quelques mois son introduction en bourse pour profiter de meilleures conditions de marché.
En parallèle, le chiffre d'affaires de Zynga continue de progresser. Mais le rythme de croissance de ses revenus est plus faible. L'éditeur a généré 279,1 millions de dollars de chiffre d'affaires, soit une croissance de 15% par rapport au trimestre précédent. Or l'entreprise avait vu ses revenus croître de 24% au premier trimestre par rapport au quatrième trimestre 2010.
Le ralentissement de la croissance de Zynga et la baisse de son bénéfice peuvent notamment s'expliquer par celle du nombre de joueurs actifs. Entre le premier et le second trimestre de 2011, ils sont passés de 62 millions à 59 millions, soit une baisse de 4%. L'éditeur explique n'avoir lancé qu'un seul nouveau jeu au cours du premier semestre 2011 et a donc dû accroître ses investissements marketing pour recruter de nouveaux joueurs. Entre 2009 et 2010, l'entreprise avait déjà dû accroitre de 170 % ses dépenses de marketing (lire le dossier Le business de Zynga à la loupe, du 27/09/2011).
En parallèle, l'éditeur de jeux sociaux travaille à réduire sa dépendance à Facebook. S'il reconnaît que le réseau social a fait son succès, il déplore qu'il demeure son essentielle source de trafic et de revenus. Zynga a ainsi annoncé le portage de l'un de ses jeux phares, Cityville (72 millions de joueurs actifs), sur le produit concurrent de Google, Google+.