Le conflit entre Google et des associations antiracistes passe en médiation

Le conflit entre Google et des associations antiracistes passe en médiation Un médiateur va tenter de régler le différend entre Google et les associations antiracistes qui exigent que le moteur de recherche arrête d'associer le mot "juif" au nom de personnalités faisant l'objet de requêtes.

La société américaine Google et plusieurs associations antiracistes françaises qui l'avaient assigné en référé ont décidé de nommer un médiateur afin d'essayer de régler leur différend à l'amiable. Pour rappel, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), SOS Racisme et J'accuse!-Action internationale pour la Justice (AIPJ) avaient intenté une action en référé à l'encontre de Google, il y a de ça deux mois, pour que le moteur arrête d'associer le terme "juif" à des noms des personnalités dans ses suggestions de recherche.

Le système Google Suggest permet en effet aux internautes qui effectuent une recherche de se voir proposer des mots clés complémentaires pour préciser leur requête. Ces suggestions sont proposées automatiquement en fonction des requêtes des internautes et hiérarchisées selon leur popularité, par un algorithme de Google. Pour les organisations antiracistes, de nombreux utilisateurs de Google sont "quotidiennement confrontés à l'association non sollicitée et quasi systématique du terme 'juif' avec les patronymes des personnes les plus en vue dans le monde de la politique, des médias ou des affaires."

Du côté de Google, un porte-parole s'était contenté de répondre que les résultats des requêtes sur Google étaient "générés de manière totalement automatique, sur la base de critères purement algorithmiques correspondant notamment à la popularité des requêtes saisies par les internautes." Après une première audience en mai, renvoyée parce que les associations antiracistes désiraient plus de temps pour répondre aux conclusions de Google, l'audience est donc à nouveau renvoyée au 27 juin. De quoi laisser au médiateur le temps d'essayer de réconcilier les uns et les autres.