LinkedIn est à son tour dans le collimateur du fisc français

LinkedIn est à son tour dans le collimateur du fisc français La filiale française du réseau social professionnel ne paye presque pas d'impôts dans l'Hexagone.

Le 1er mars, Le Point révélait que le siège français de LinkedIn était dans le collimateur du fisc français qui venait de procéder à une perquisition dans ses locaux. Une opération qui s'inscrivait dans la lignée des mesures appliquées à l'encontre des multinationales qui rivalisent d'imagination fiscale pour payer leurs impôts dans des pays à la fiscalité plus avantageuse. "Nous estimons être en conformité avec les règles fiscales françaises et internationales applicables, et avons pleinement coopéré avec les autorités et coopérerons à nouveau si cela est nécessaire", avait alors expliqué le groupe au magazine.

En 2011, la filiale française de Linkedin avait déclaré un chiffre d'affaires de 2,2 millions d'euros, soit 0,5% de ce qu'elle réalise dans le monde. Conséquence de quoi, elle avait payé seulement un peu plus de 35 000 euros d'impôts. Et pour cause la filiale française est considérée comme un prestataire marketing de la société mère, Linkedin Ireland Ltd, à laquelle elle facture ses prestations avec une marge de 5%.

Cette dernière doit elle-même payer d'importants royalties à Linkedin Technology Ltd, une société qui obéit au régime fiscal de l'île de Man, pour l'utilisation de la technologie du groupe. Linkedin Technology Ltd ne paye pas non plus beaucoup d'impôts, contrainte à son tour de verser des royalties à la maison-mère américaine. Laquelle est finalement presque la seule à payer des impôts grâce à cet habile montage de flux financiers. Un positionnement revendiqué par le groupe comme l'a noté BFM TV qui cite le rapport annuel de LinkedIn, qui stipule : "notre structure d'entreprise et notre organisation interne ont pour objectif de réduire notre taux d'impôt mondial."