ePub : le marché de nouveau porté par le social, la vidéo et le mobile 30% du display provient désormais du programmatique

Dans un exercice sans trop de surprise, le programmatique poursuit tranquillement (mais pas lentement) sa montée en puissance, fort d’une croissance de 50%. Ce sont ainsi près de 127 millions d’euros qui ont été investis au premier semestre 2015 dans un secteur qui pèse désormais 30% du marché display. Un ratio qui correspond aux prédictions établies il y a de ça un an. Développement des formats mobiles et vidéos, exigence de mesures de visibilités ou de droits "first look", plus grande sélectivité dans l’implémentation de la data…. Sébastien Leroyer note que l’on assiste à "une sophistication de l’offre programmatique à mesure que les technologies deviennent plus matures et que les exigences des annonceurs se renforcent". Un constat que fait également Jean-Luc Chétrit, lequel fait état d'"une maturité que l'on ne retrouve pas forcément dans les chiffres mais qui paraît évidente dans la pratique". 

Alors que les principaux éditeurs semblent reprendre la main sur ce mode de commercialisation, Sébastien Leroyer souligne également la popularité des deals privés, qui permettent aux vendeurs et acheteurs de créer des niveaux de prix et de garantie adaptés à leurs attentes. "On recrée les conditions du marché du 'gré à gré’, en tirant profit de l’automatisation et de la transparence qu’offre le modèle programmatique", explique-t-il. La France est l’un des rares pays à connaître un tel engouement pour ce modus operandi. Et la puissance des groupes publicitaires français tels que Publicis et Havas n’y est sans doute pas étrangère. Ce type de deal leur permet de garder la main-mise sur le marché du programmatique, sans forcément avoir à enchérir contre des pure-players (parfois plus performants). Autre constat : la vidéo programmatique connait une croissance accélérée et représente désormais un quart des achats programmatiques.