Figaro Classifieds se met au programmatique avec Golden Bees

Figaro Classifieds se met au programmatique avec Golden Bees L'éditeur de Cadremploi prend une participation majoritaire dans la plateforme qui utilise le programmatique pour réaliser du sourcing de candidats ou des campagnes de communication employeur.

Le spécialiste du recrutement par Internet, Figaro Classifieds, continue sa croissance externe. La structure, qui édite les marques Cadremploi, Keljob, ChooseYourBoss, Viadeo et CVaden et appartient au même groupe que le JDN, officialise une prise de participation majoritaire dans Golben Bees pour un montant non communiqué. Créée en 2015, cette plateforme s'est spécialisée dans le sourcing de candidats et la communication marque employeur via la publicité programmatique. Il s'agit, en clair, de s'appuyer sur des algorithmes pour identifier les meilleurs candidats pour une annonce donnée et de les exposer à un message personnalisé via les encarts publicitaires des sites qu'il consulte (médias, réseaux sociaux, portail d'emploi). Une méthodologie qui, selon Golden Bees, a l'avantage de permettre aux recruteurs de se faire connaître des profils qui ne sont pas forcément en recherche active mais peuvent être intéressés par une évolution de carrière.

"On a besoin d'être beaucoup plus fin dans notre ciblage que pour une campagne média mettant en avant un produit"

L'opération est l'aboutissement d'une collaboration initiée il y a deux ans et demi entre les deux structures, lorsque Figaro Classifieds a chargé les équipes de Golden Bees d'aider certaines de ses marques à améliorer leur acquisition de trafic. "L'expertise programmatique de Golden Bees nous a aidés à nous affranchir de Google, auprès duquel nous avons réduit de 30% les investissements SEA", constate le président de Figaro Classifieds, Thibaut Gemignani. Grâce à son expertise à la frontière de l'adtech et de la jobtech, Golden Bees a permis au groupe d'optimiser de 20 à 30% le nombre de candidatures générées sur certaines campagnes. "Nous avons vraiment verticalisé le savoir-faire programmatique", explique le PDG de la plateforme, Jonathan Bordereau. Celui qui est également un ancien collaborateur de Figaro Classified, où il a passé trois ans, explique en quoi son savoir-faire est si particulier. "En SEA, les infrastructures et méthodologies des moteurs de recherche d'emploi sont vraiment différentes de celles d'un moteur généraliste comme Google. Idem sur l'achat display où l'on a besoin d'être beaucoup plus fin dans notre ciblage que pour une campagne média mettant en avant un produit." C'est toute la promesse de Golden Bees : recourir au deep learning pour comprendre l'annonce que le client veut mettre en avant et trouver les profils qui matchent avec. "On n'a pas la marge d'erreur qu'aura une marque qui veut vendre des chaussures. Il faut vraiment viser juste", résume Jonathan Bordereau.

"Nous voulons que nos équipes commerciales soient capables de pousser l'offre mais laisserons également Golden Bees se développer de manière autonome"

La plateforme, qui se rémunère via un pourcentage du média investi, compte 40 collaborateurs. Le rapprochement avec Figaro Classifieds, qui a réalisé 50 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018, doit lui permettre de prendre une autre dimension. "Nous allons nous inspirer des synergies développées entre media.Figaro et ZBO Media, précise Thibaut Gemignani. Nous voulons que nos équipes commerciales soient capables de pousser l'offre mais laisserons également Golden Bees se développer de manière autonome." L'empreinte de Figaro Classifieds doit notamment permettre à la start-up, qui compte plus de 200 clients, d'élargir son activité, en se rapprochant des 15 000 recruteurs qui travaillent avec le groupe.

"Golden Bees va nous permettre d'élargir le spectre des postes pour lesquels nous offrirons des solutions à nos clients, se félicite Thibaut Gémignani. Nous pourrons mieux capter l'attention de candidats qui sont sur-sollicités et, à l'inverse, identifier ceux qui appartiennent à certaines branches de métiers ignorées de nos sites." Du côté de la plateforme, déjà active au Benelux, on espère doper le chiffre d'affaires réalisé à l'international. Ce dernier s'élève à 15% de l'activité totale. Autre axe de développement : les campagnes marque employeur. Elles représentent 30% du chiffre d'affaires de la société et sont en plein boom. "Tout l'enjeu pour les recruteurs est de créer du lien avec l'internaute de façon à ce que, lorsqu'il aura envie de changer de job, il pense à elle", rappelle Jonathan Bordereau. De l'awareness comme on fait en programmatique classique en somme.