Hi-media affiche une perte nette de 63,3 millions d'euros

Les résultats de Hi-media, très attendus en raison d'un avertissement sur résultats le mois dernier, sont plombés par Fotolog et par les activités de publicité en Allemange et aux Pays-Bas.
La régie publicitaire Hi-Media, qui a fait l'objet d'un avertissement sur résultats il y a un mois, affiche un résultat net négatif de 63,3 millions d'euros au cours du premier semestre de l'année. Cette perte est notamment provoquée par la dépréciation d'actifs imputée à Fotolog à hauteur de 65,7 millions d'euros. Son PDG, Cyril Zimmermann, parle d'échec en ce qui concerne cette filiale qui était un site très fréquenté en 2007 lors de son rachat. Son équipe a été réduite de moitié. Ainsi, malgré les autres filiales qui progressent comme Video.com, l'activité publishing du groupe affiche une baisse de 22 % de ses revenus.  

Si les revenus du groupe sont en hausse de 8 % au cours du semestre, à 108,7 millions d'euros, c'est essentiellement grâce à l'activité de paiement en ligne (et notamment le paiement sur mobile), un marché en forte croissance. Les revenus de la publicité baissent de 2 % sur le semestre, plombés par les marchés allemands et hollandais. Des problèmes de management qui ont fait suite à l'intégration d'Adlink ainsi que la méconnaissance de ces marchés en sont la cause avancée.
 
Pour Cyril Zimmermann, "ce chiffre masque les bonnes nouvelles". Dans les sept autres marchés européens, les revenus sont en croissance de plus de 5 %, comme par exemple en France, ou au Royaume-Uni, un pays qui connaissait des difficultés auparavant. Les revenus progressent de 18 % en Belgique et de 16 % en Italie. "Par ailleurs la nouvelle activité de publicité à la performance est très satisfaisante. Présente uniquement en France, elle doit prochainement être internationalisée et permettre de fédérer les nouvelles équipes."  

Cyril Zimmermann, qui souhaite rassurer les actionnaires sur l'aspect conjoncturel de ces difficultés (le titre a chuté de 32 % depuis le 20 juillet) souligne que "les coûts de l'intégration d'Adlink sont derrière nous, les écueils identifiés sont derrières nous. Nous avons mis des solutions opérationnelles pour pallier à ces problèmes opérationnels, notamment le changement des équipes." Si l'impact financier de l'intégration d'Adlink devrait rester identique au deuxième semestre, le résultat opérationnel courant à la fin de l'année est attendu stable en base annuelle.