Ces start-up qui aspirent à devenir le prochain Criteo AlephD promet aux éditeurs jusqu'à 40% de revenus en plus

nicolas grislain, co-fondateur d'alephd.
Nicolas Grislain, co-fondateur d'Alephd. © AlephD

"Et si l'on mettait nos modèles statistiques et technologiques au service des éditeurs qui utilisent les plateformes d'enchères en temps réel ?" Tel est, en substance, le défi que se sont lancé Nicolas Grislain et Vincent Lepage, alors à la tête de Cinequant, une société spécialisée dans la modélisation de données pour permettre aux entreprises de répondre à des questions telles que : Quelles seront les ventes de mon produit grande consommation ? Quelle sera, pour ce type de produit, la campagne de promotion la plus efficace ? Aiguillés par un troisième comparse, un ancien de Criteo, ils décident donc de transposer les outils de Cinequant dans une nouvelle structure : AlephD. "Avec l'explosion d'acteurs tels que les retargeters, les trading-desks et les DSP, aux propositions de valeur résolument orientées annonceurs, on avait le sentiment que les éditeurs étaient négligés", justifie Nicolas Grislain. "Même l'offre d'un acteur comme Ezakus est, in fine orientée annonceur en mettant l'accent sur le packaging des inventaires."

La promesse est belle : +40% de revenus pour les éditeurs

Un discours pro-éditeur qui n'est pas sans rappeler celui adopté par Adomik. "Mais la comparaison s'arrête là, coupe Nicolas Grislain. Adomik met l'accent sur le conseil aux éditeurs, nous nous positionnons comme une technologie cross-platform qui permet d'augmenter les revenus des éditeurs en temps réel." Cela peut monter jusqu'à 40%. Et les éditeurs sont d'autant plus enclins à embrasser cette promesse qu'AlephD endosse tout le "risque" en se rémunérant sur l'augmentation de CPM générée grâce à ses outils." Ce pourcentage oscille autour des 30% mais Nicolas Grislain envisage "l'éventualité de passer sur une rémunération à l'impression par souci de simplicité".

Remédier aux aléas de l'enchère au second prix

L'entrepreneur n'en reste pas moins sûr de la force de son business model. "On permet aux éditeurs de comprendre la nature et les spécificités de leur inventaire pour qu'ils sachent combien est prête à mettre l'agence pour tel cookie ou tel profil." Surtout, AlephD a dans son viseur les "petits malins" qui tirent profit du mécanisme de l'enchère au second prix. "Certains acteurs raflent tout en enchérissent très haut et en sachant pertinemment qu'ils ne paieront que le montant proposé par la seconde enchère la plus haute, un poil majoré."  Alephd veut remédier à cette perte virtuelle en déterminant le prix que cet acteur serait prêt à payer pour le transformer en prix plancher (seuil en dessous duquel la vente ne peut pas se conclure). AlephD travaille déjà avec de gros éditeurs français tels qu'Audience Square, mais préfère rester discret sur l'identité de ses partenaires. Tout juste Nicolas Grislain concède-t-il des discussions avec certains SSP, en précisant mettre, pour l'instant, "l'accent sur le packaging commercial".