Bruxelles veut baisser les tarifs des opérateurs mobile français


La Commission européenne déplore l'impact sur les prix de l'immobilisme du marché français du mobile. L'arrivée prochaine d'un quatrième opérateur la satisfait.

Les tarifs des opérateurs mobiles français sont trop élevés. C'est ce qu'estime la Commission européenne dans un rapport rendu public mercredi 25 mars sur l'état de la concurrence dans les télécoms en Europe. Si les prix à la minute des opérateurs français sont dans la moyenne européenne, ils baissent moins vite que dans le reste de l'Europe. Résultat : le taux de pénétration du mobile n'est que de 88,4 % dans l'Hexagone contre 119 % en moyenne dans l'Union.

Les forfaits sont en revanche nettement plus onéreux en France qu'ailleurs. Selon Viviane Reding, le commissaire européen chargé du dossier, la facture moyenne avoisine les 30 euros par mois en France, contre une vingtaine d'euros pour la moyenne européenne. Les opérateurs français favorisent la consommation de gros forfaits et font généralement payer plus cher les formules les moins riches en heures d'appels.

Les opérateurs virtuels (MVNO) restent par ailleurs discrets sur le marché français, avec 5,8 % du marché. Orange, SFR et Bouygues Telecom, ne voient leurs parts de marché diminuer que d'un point entre 2007 et 2008. Orange reste le premier acteur du marché (43,6 %) devant SFR (33,4 %) et Bouygues Telecom (17,2 %). "Au vu de la stabilité du marché, il apparaît que les MVNO n'ont pas eu d'impact significatif sur la concurrence", déplore la Commission.

L'Union ne manque d'ailleurs pas d'accueillir favorablement l'arrivée prochaine d'un quatrième opérateur mobile sur le marché. "L'entrée d'un quatrième opérateur pourrait contribuer à améliorer la concurrence et le choix des consommateurs", espère Bruxelles.