Les législatives australiennes se joueront sur le haut débit


Le premier ministre travailliste Julia Gillard prêche pour le déploiement d'un grand réseau en fibre optique, que son opposant conservateur Tony Abbott estime bien trop coûteux.

Au cours des dernières semaines précédant les élections législatives qui se tiendront ce 21 août en Australie, l'avenir du réseau de télécommunications s'est révélé l'un des rares points de divergence majeure des programmes travaillistes et conservateurs. Julia Gillard, premier ministre travailliste, soutient qu'un réseau fibré national doit voir le jour, le National Broadband Network, pour lequel un investissement de 43 milliards de dollars australiens (30 milliards d'euros) sera nécessaire. Le chef de l'opposition conservatrice, Tony Abbott, préconise pour sa part que le pays se contente d'un backbone qui ne coûterait que 6,3 milliards de dollars australiens (4,4 milliards d'euros). Mis à disposition des opérateurs, son objet serait de faire baisser le coût des réseaux mobiles.

Si la première juge son projet vital pour l'économie du pays, le second estime que la demande de très haut débit est insuffisante pour justifier un tel investissement. L'accès Internet en Australie est jugé cher et de piètre qualité au regard des standards internationaux, alors que les Australiens sont parmi les plus gros utilisateurs du Web, devançant par exemple les Etats-Unis ou le Japon en termes de consommation de médias sociaux. Les citoyens se sont donc largement approprié le débat, qui pourrait décider du résultat de l'élection. A ce jour, les travaillistes ne sont que légèrement en tête des sondages.