Crise au sein de l'exécutif de Belgacom

Didier Bellens, administrateur délégué de Belgacom, a réclamé, par voie de presse dans une interview accordée le 26 juillet aux quotidiens "De Standaard" et "Het Nieuwsblad", la démission du bloc d'administrateurs formé par Maurice Lippens, président du conseil d'administration de la banque Fortis, et Georges Jacobs, jusqu'à avril dernier président du conseil d'administration du groupe chimique UCB. Le patron de l'opérateur de télécommunications historique belge qualifie ces deux hommes, qui ont récemment essayer de l'écarter de la direction du groupe, de "réfractaires" et leur reproche "un manque de déontologie" et de "sens des responsabilités".

Le patron de Belgacom avait récemment été désavoué par une large majorité de son conseil d'administration, lui reprochant son manque d'ambition dans sa stratégie d'acquisition à l'étranger. Belgacom a publié le 25 un bénéfice net au premier semestre 2008 en recul de 16 %, à 471 millions d'euros. Le chiffre d'affaires au premier semestre a quant à lui baissé de 2,5 % à 2,96 milliards d'euros.

Le gouvernement fédéral belge, qui contrôle la majorité du capital de Belgacom, a demandé au conseil d'administration de négocier avec Didier Bellens, candidat à sa propre succession à la tête du groupe, "une importante diminution" de sa rémunération pour que son mandat soit renouvelé pour la période 2009-2015. Selon la presse, le salaire du patron de Belgacom s'élève à 2,7 millions d'euros bruts par an. Didier Bellens a également été invité à transmettre par écrit son point de vue sur la stratégie de Belgacom pour les six années de son éventuel prochain mandat. Le gouvernement doit décider d'ici au 28 août prochain s'il le maintient ou non à la tête de l'opérateur.