Les télécoms, premières victimes du budget réduit de l'UE

Les télécoms, premières victimes du budget réduit de l'UE Les Etats membres ont décidé que le secteur des télécoms se satisferait d'un milliard d'euros sur les 9,2 milliards que réclamait la Commission européenne.

En signant un accord sur le budget 2014-2020 de l'Union européenne, les 27 Etats membres ont rendu certains arbitrages concernant le numérique et les télécoms. En particulier, le volet numérique du "Connecting Europe Facility" - l'instrument financier créé pour financer les réseaux de transport, d'énergie et de télécoms - ne s'est vu attribuer qu'un milliard d'euros sur les 9,2 milliards demandés par la Commission européenne. Les télécoms supportent donc près du quart des 34 milliards d'euros de baisse du budget de l'UE.

"Ces financements devront être exclusivement consacrés aux services digitaux, car une si petite somme ne permet pas d'investir dans des réseaux haut débit", regrette sur son blog la vice-présidente de la Commission. Neelie Kroes avait en effet demandé que 7 milliards d'euros soient réservés aux infrastructures très haut débit. Exit aussi l'effet de levier que l'on pouvait escompter des 9,2 milliards d'euros de crédits européens, censés entraîner 50 à 100 milliards d'euros d'investissement privé.

La commissaire ajoute que l'objectif du déploiement du haut débit pour tous d'ici 2020, quoique maintenu, sera désormais plus difficile à atteindre. Reste l'option de la Banque européenne d'investissement, dont la récente augmentation de capital de 10 milliards d'euros "apporte la promesse de nouveaux investissements pour le haut débit", conclut Neelie Kroes.