Quand le cinéma troque la bande magnétique contre la bande… passante !

Assurer la diffusion simultanée de films venus du monde entier dans les salles de cinéma d'une seule ville : voici l'objectif de l'édition 2022 de la Berlinale, qui a débuté le 10 février, à l'heure où les productions cinématographiques fleurissent de nouveau de toutes parts et où progrès technologique rime avec innovation logistique.

Afin de pallier les contraintes logistiques classiques et faire en sorte qu’Hollywood, Cannes, Venise ou Berlin soient à portée d’écran l’une de l’autre, il suffit donc d’échanger la bobine de film traditionnelle contre le développement d’une infrastructure réseau agile, sécurisée et à la demande. Voici pourquoi.

Le réseau : nouveau nerf de la guerre du cinéma

Depuis près de quinze ans et notamment du fait des contraintes sanitaires, l'industrie du film numérique a dû opérer une mue profonde. L’accès au réseau pour la diffusion de films et d'événements internationaux tels que des cérémonies de remise de prix, l’accès au réseau s’est en effet considérablement développé. La connectivité pour le cinéma numérique revêt donc un enjeu essentiel, car des services numériques de haute qualité et l’infrastructure de réseau qui s’y associe font partie intégrante de l'activité cinématographique d’aujourd’hui. Par conséquent, la quasi-totalité des productions présentées à la Berlinale sont désormais distribuées et projetées numériquement.

Le transport de la bande magnétique par coursier, avion, fret ou train laisse alors place au téléchargement de paquets de téraoctets de données vers le data centre proche du lieu où se tient le festival, grâce à une connectivité internet de très haut débit et sécurisé. L’objectif, ambitieux, est celui de connecter les dizaines de salles de cinéma éparpillés un peu partout dans la ville hôte du festival afin d’y diffuser les films en compétition. Mais pour ce faire, le réseau tout seul ne suffit pas. Des services ingénieux de transport vidéo et de connectivité, opérant une transition fluide du stockage des films vers les supports de diffusion de contenus numériques sont nécessaires. Ces solutions nécessitent les services réseau, de data centres et d’IT suffisants pour relever les défis techniques présentés par un tel niveau numérisation.

La boîte à outils indispensable d’un organisateur de festival cinématographique d’aujourd’hui

Pour répondre à ces défis, des solutions réseau à la demande et agiles proposées par des fournisseurs spécialisés sont indispensables. D’une part, car le transfert et la retransmission massive de productions numériques s’avère très coûteuse pour les organisateurs. C’est pourquoi ces derniers doivent maîtriser leur réseau en temps réel via un service à la demande, qui permet d’adapter leurs besoins en bande passante à chaque minute et ainsi de limiter les gaspillages - et donc, les coûts.

Toutefois, la migration vers le cloud que ce nouveau paradigme oblige n’est pas sans risque sans l’encadrement approprié. Le recours à des connexions internet bridant les performances et augmentant les risques de sécurité n’est en effet pas rare, et présente autant d’opportunités que de risques inacceptables pour les festivals. C’est pourquoi des solutions d’accès au cloud sécurisées, fiables, transparentes et entièrement contrôlables permettent de se prémunir des piratages ou erreurs humaines, et de diffuser le bon film au bon endroit et bon moment.

Le besoin en très haut débit est également primordial. Cette bande passante est nécessaire pour permettre la transmission simultanée de 5 à 10 films. Le bon déroulement de ce transfert passe par la mise en place d’une liaison Ethernet managée, qui diffuse le contenu numérique vers les serveurs installés dans chaque salle de cinéma. Une pratique plus performante que le simple recours à une connexion Internet publique, car elle offre une latence plus courte, une plus grande résilience et un niveau de sécurité plus élevé.

Un gain de temps pour les festivals et les sociétés post-production

In fine, la plus-value que permet déploiement de ces solutions est le temps. En effet, face à la numérisation des projections cinématographiques, les sociétés de post-production sont toujours plus enclines à solliciter l’équipe technique des festivals pour qu’elles téléchargent leurs productions. Mais il s’agit d’une charge de travail trop importante en raison de tous les différents systèmes impliqués. Cela requiert en effet de télécharger les films des différents studios, puis de les télécharger à nouveau sur leurs propres systèmes.

En ayant recours à ces solutions réseaux, les organisateurs de festivals gagnent ainsi un temps précieux en cas de problème technique avec un film, puisque ce dernier peut être retransmis d’un point à l’autre du réseau très rapidement. Ce gain de temps est également un avantage majeur pour les studios car il leur donne davantage de temps pour travailler sur les œuvres.

De tels systèmes sont faciles à utiliser, et conviennent aux petites entreprises de post-production, à condition qu'elles disposent d’une bande passante suffisante. Car pour chaque festival ou tout autre événement international, une connectivité minimum est imposée. En dessous du seuil requis, autant expédier une bobine par courrier classique… ou par pigeon voyageur !