Moove Lab, l'accélérateur mobilités de Station F, dévoile sa troisième promotion

Moove Lab, l'accélérateur mobilités de Station F, dévoile sa troisième promotion Sept nouvelles start-up rejoindront ce programme d'accompagnement à partir du 5 novembre. Objectif : trouver des synergies avec les métiers de l'automobile.

Moove Lab, troisième édition. Ce programme d'accompagnement de start-up de mobilités à Station F, a dévoilé en avant-première au JDN le nom des sept jeunes pousses qui le rejoindront pour six mois à partir du 5 novembre. Pour rappel, Moove Lab a été lancé par le CNPA, la fédération des métiers de l'après-vente automobile, avec l'aide de l'investisseur et accélérateur spécialisé dans les mobilités VIA ID. Le but du Lab est d'aider les membres du CNPA dans leur transformation numérique en sélectionnant des start-up avec lesquels ils pourront développer des synergies ou inventer de nouveaux business.

Pour cette troisième promotion, Moove Lab a tenté de créer un équilibre entre "des projets qui ont une forte proximité et complémentarité avec les métiers historiques du CNPA, d'autres qui sont des sortes de courroies de transmissions entre ces métiers et les nouvelles mobilités, et une dernière catégorie avec des start-up plus éloignées de leur activité pour aller vers la smart city", explique Jean-François Dhinaux, directeur de la stratégie de Via ID.

Les start-up de la troisième promotion du Moove Lab
Entreprise Description Année de création
SPID Création de sites e-commerce sous marque blanche pour concessionnaires auto 2018
APPeBike Service de location de vélos partagés à la journée pour touristes 2016
Citymagine Service de détection de l'usure des routes 2016
Hopways  Service de chauffeurs privés pour enfants 2013
Mounki Plateforme de suivi pédagogique pour auto-écoles 2016
My Anatol Appli de navigation et de calcul d'itinéraire, personnalisable sous marque blanche pour les villes 2017
Spopin Plateforme de colocation de voitures 2018

Parmi les élus collant bien à l'ADN du CNPA, on trouve notamment SPID. Cette start-up propose aux concessionnaires auto de mettre en place pour eux un site e-commerce sous marque blanche, leur apportant un nouveau canal de vente pour leurs accessoires, ainsi que des outils pour mener des campagnes marketing par mail et SMS. Elle fournit déjà "cinq groupes de concessionnaires majeurs", dont Schumacher, Koala et Lamirault. Autre secteur de l'automobile qui aurait bien besoin d'un coup de neuf numérique : les auto-écoles. Si de nombreuses auto-écoles en ligne comme Ornikar existent déjà, la start-up Mounki propose plutôt de moderniser le fonctionnement des auto-écoles physiques. Elle numérise toute le suivi pédagogique entre le centre de formation et le client, qui peut retrouver en ligne les informations sur ses dernières heures de conduite ainsi que les conseils et observations des formateurs. Mounki a déployé son service en test dans 20 auto-écoles.

Services de mobilités spécialisés

Côté nouvelles mobilités, Moove Lab a choisi des services de proximité comme Hopways, sorte de VTC pour enfants. La société se spécialise dans le transport de mineurs sur le trajet de l'école, lors de sorties scolaires ou de rencontres sportives. Assez haut de gamme aujourd'hui, ce service disponible dans une dizaine de villes françaises devrait bientôt bénéficier d'un statut de service à la personne, ce qui devrait lui permettre de proposer des prix horaires proches de ceux d'une babysitter. Au chapitre des offres de transport spécialisées, on trouve aussi AppeBike, qui développe un service de vélos électriques partagés à destination des hôtels et des touristes qui y séjournent. Elle s'adapte aux besoins de cette population, bien différents de ceux des citadins auxquels répondent les offres de vélos en libre-service, en proposant des locations à la semaine ou à la journée. La start-up a commencé son développement en Corse (Ajaccio, Porticci, Piana) et prépare son arrivée à Paris.

Autre partage, cette fois-ci automobile, Spopin se développe sur un ingénieux modèle à mi-chemin entre location de voiture longue durée et autopartage. Elle achète une voiture, que se partagent ensuite deux à quatre utilisateurs vivant à proximité les uns des autres contre un abonnement mensuel (entre 20 et 30 euros) et des frais d'utilisation à la journée. Ces "colocataires" définissent des créneaux horaires d'utilisation du véhicule. Lorsqu'il est inutilisé, Spopin le loue sur des plateformes d'autopartage comme Drivy, Koolicar ou Ouicar.

Données au service du transport

Les deux dernières start-up choisies par Moove Lab se focalisent plutôt sur les données de transport. Citymagine cartographie en trois dimensions les routes pour diagnostiquer leur état. Ses voitures arpentent les routes en prenant des photographies, dont l'analyse permet ensuite de détecter des besoins d'intervention, comme sur des nids-de-poule, puis de prévenir les gestionnaires d'infrastructure. La start-up collecte également des données historiques sur la détérioration des routes pour mieux l'anticiper. Elle collabore avec le groupe Hélios et la métropole lilloise. MyAnatol, une appli disponible sur iOS, s'intéresse pour sa part aux données d'itinéraires. A la manière d'un Waze ou Citymapper, elle aide à la navigation dans les transports ou en voiture et agrège des données en temps réel permettant de prévenir d'évènements inhabituels (accidents, défaillances, bouchons…). Sa particularité : elle propose aussi aux villes de les aider à se mettre en conformité avec leurs obligations en matière d'open data ainsi qu'à développer un service d'information voyageur multi modal sous marque blanche.

Enfin, une start-up de la promotion précédente, le gestionnaire d'e-réputation des centres auto Fidcar, rempile pour une nouvelle saison. Une tradition au Moove Lab, précise Jean-François Dhinaux. "Nous offrons une place dans la nouvelle promotion à un membre de l'ancienne, qui va jouer le rôle de mentor auprès des autres start-up. Toutes les sociétés de la deuxième promotion ont candidaté pour rester", affirme-t-il.